Le métavers Aftermath Islands prône l’abandon des identifiants et des mots de passe. Pour se connecter à un monde numérique en ligne, ce métavers a plutôt mis en place un système de reconnaissance faciale sur la blockchain.
Aftermath Islands, un des nombreux métavers qui reposent sur la blockchain, vient de lancer Liquid Avatar, une application mobile qui permet de remplacer les traditionnels identifiants et mots de passe. Pour vérifier l’identité d’un utilisateur, ce métavers se sert plutôt d’un système de reconnaissance faciale décentralisé sur la blockchain, la technologie de registre distribuée derrière la plupart des cryptomonnaies. Concrètement, le système compare le visage du joueur à des informations biométriques stockées sur la chaîne de blocs.
« Il élimine le besoin d’un nom d’utilisateur et de mots de passe, en utilisant plutôt la biométrie vérifiée », déclare Aftermath Islands dans son communiqué.
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Pas besoin de mot de passe dans le futur métavers ?
D’après Aftermath Islands, le système s’intitule la Proof of humanity, ou Preuve d’humanité. La reconnaissance faciale se déroule directement sur la blockchain avec l’appui de contrats intelligents. Il n’y aucune entité centrale chargée de comparer les données fournies. Aftermath Islands n’a pas besoin de s’emparer des informations biométriques des joueurs pour les reconnaître. La blockchain garantit que des données très sensibles, comme des informations biométriques, ne soient pas collectées par des acteurs malveillants.
L’outil permet par ailleurs aux entreprises de s’assurer qu’un utilisateur est un véritable être humain, et non un programme informatique, sans collecter des pièces d’identité délivrées par un gouvernement, comme un passeport, ou des preuves de résidence. Là encore, le système évite que des informations sensibles ne finissent entre de mauvaises mains. De plus, Liquid Avatar élimine les risques de fraude en empêchant un acteur malveillant de créer un faux compte au nom d’un autre individu.
Le joueur qui souhaite vérifier son identité doit d’abord installer l’application Liquid Avatar sur son smartphone Android ou son iPhone. L’application va scanner le visage de l’internaute et encoder ces informations sur la blockchain. Un justificatif d’identité numérique sera alors émis sur le réseau. C’est grâce à ce certificat que le joueur peut ensuite se connecter et entrer dans le métavers d’Aftermath Islands. Si le certificat blockchain fait office d’identifiant, le visage de l’usager sert d’alternative au traditionnel mot de passe.
Une carte d’identité sur la blockchain pour se connecter au métavers
In fine, Aftermath Islands a développé une forme de carte d’identité numérique pour le métavers. À terme, la firme souhaite que Liquid Avatar soit compatible avec les autres métavers disponibles sur la toile. En miroir du Metaverse Standards Forum, une coalition d’acteurs œuvrant pour un métavers ouvert, Aftermath Islands estime que l’interopérabilité est indispensable à l’essor des mondes virtuels.
Pour se connecter à n’importe quel monde numérique, il serait alors possible de s’appuyer sur un seul et unique certificat numérique sur la blockchain. Stockées sur la chaîne de blocs, les données personnelles des usagers seront résilientes à la censure, infalsifiables et immuables. Aucune entité ne pourra altérer ces informations ou s’en emparer.
« En utilisant des systèmes d’identification basés sur la blockchain, vous pouvez vous assurer qu’un seul utilisateur n’a qu’un seul compte », ajoute Aftermath Islands.
Interrogé par nos confrères de VentureBeat, David Lucatch, directeur général d’Aftermath Islands, estime que cette technologie, en développement depuis six ans, va améliorer la confidentialité dans le métavers et faciliter les échanges entre internautes. La Preuve d’humanité offre en effet la garantie qu’un interlocuteur dans le métavers est un véritable être humain… comme dans le monde réel.
« Avec le métvers, nous avons l’occasion de corriger les échecs des itérations précédentes d’Internet qui n’ont pas permis de protéger la vie privée et les données et d’assurer que seules de vraies personnes se rendent dans un espace en ligne », fait valoir David Lucatch.
Source :
Aftermath Islands