Il y a quelques jours, Huawei a tenu une conférence pour présenter son nouveau smartphone pliant : le Pocket S. Concurrent direct du Galaxy Z Flip 4, le produit a la particularité d’être le smartphone pliant le moins cher du marché.
Après un P50 Pocket très haut de gamme, Huawei décide d’en reprendre les bases, mais de faire quelques concessions pour proposer un smartphone pliant plus abordable, le Pocket S. De quoi participer à la démocratisation des smartphones pliants.
Les ambitions du Huawei Pocket S
Ne nous voilons pas la face, le prix des smartphones pliants est pour l’instant un frein important à leur adoption massive. Les marques commencent toujours par commercialiser des modèles haut de gamme qui servent à démontrer leur savoir-faire. Les technologies embarquées « ruissellent » ensuite, année après année, vers le milieu de gamme, puis l’entrée de gamme.
Le nouveau Pocket S est une tentative de la part de Huawei de rendre ce format plus accessible en faisant baisser la facture de quelques centaines d’euros tout de même. Pour y arriver, le constructeur chinois a repris le design de son P50 Pocket en mettant à l’intérieur une puce moins puissante et un bloc caméra moins performant.
On note un seul changement majeur en matière de design : des couleurs unies qui abandonnent les motifs fantaisistes de son grand frère. La charnière est toujours certifiée pour pouvoir être ouverte et fermée 400 000 fois, ce qui représente au minimum cinq années d’utilisation.
Une fiche technique un peu plus légère
Le Huawei Pocket S embarque un SoC milieu de gamme, le Snapdragon 778G, que l’on retrouve par exemple dans le Honor 70. En revanche, cette version du SoC de Qualcomm se contente d’une connectivité 4G. Pour rappel, le P50 Pocket est équipé d’une version plus haut de gamme, le Snapdragon 888.
L’écran pliant est identique à celui de son grand frère, à savoir une dalle OLED de 6,9 pouces avec une définition de 1188 x 2790 pixels, un ratio 21:9 et un taux de rafraichissement de 120 Hz. En haut de l’écran, la caméra selfie ultra-grand-angle fait toujours 10,7 mégapixels.
Le second écran circulaire qui se trouve au dos (en façade une fois plié) est également de la partie. À côté, on retrouve le bloc caméra du Pocket S qui, comme son grand frère, profite d’un module grand-angle de 40 Mpx et d’un ultra-grand-angle de 13 Mpx. En revanche, le troisième module « Ultra Spectrum » de 32 Mpx qui servait à améliorer la profondeur de champ et les couleurs, disparait au profit d’un capteur autofocus laser.
Pas de changement en revanche du côté de la batterie qui fait toujours 4000 mAh et se recharge à une vitesse maximale de 40W. La charge sans fil inversée de 5W est aussi de la partie.
Un prix sous la barre des 1000 euros
Lancé au prix conseillé de 1300 euros, le Huawei P50 Pocket souffrait déjà à l’époque de la comparaison avec le Galaxy Z Flip 3 qui était vendu 1059 euros. Depuis, Samsung a augmenté ses tarifs avec un Galaxy Z Flip 4 qui commence à 1109 euros.
Aujourd’hui, Huawei franchit un cap avec son Pocket S qui est proposé sous la barre symbolique des 1000 euros. De son côté, Samsung pourrait lancer un pliant à moins de 900 euros, mais pas avant 2024. Enfin, le nouveau Motorola RAZR sera commercialisé au prix conseillé de 1199 euros.
Disponible uniquement en Chine pour l’instant, le Pocket S est proposé en six couleurs différentes dans les configurations suivantes :
- 8 Go de RAM + 128 Go de stockage : 5988 yuans (838 euros HT)
- 8 Go de RAM. + 256 Go de stockage : 6488 yuans (908 euros HT)
- 8 Go de RAM + 512 Go de stockage : 7488 yuans (1048 euros HT)
L’absence de service Google sur les smartphones Huawei empêchera probablement le Pocket S de sortir en Europe et aux États-Unis. Les Chinois profiteront logiquement de l’interface Harmony OS 3.0 et d’applications préinstallées adaptées aux utilisateurs locaux.
Source :
GSMArena