Le drone de loisir a perdu de sa superbe. Ses images, omniprésentes dans les reportages télévisés et documentaires, se sont banalisées, son usage sur les théâtres militaires a brouillé sa perception et les ventes n’ont pas retrouvé leur niveau d’autrefois. Il reste pourtant une clientèle. Ou plutôt deux : à côté des amateurs de belles images adeptes des vacances en pleine nature, les utilisateurs professionnels pèsent de plus en plus lourd. Au point que l’on ne sait plus très bien où se trouve la frontière entre usages privés et professionnels.
Numéro un mondial du drone de loisir, DJI, plus que jamais dominant sur un marché que le français Parrot a déserté pour se recentrer sur une clientèle et des usages exclusivement professionnels, continue de proposer des nouveautés. A la fois pratique et d’un niveau de sophistication élevé, son nouveau Mini 3 Pro s’inscrit dans cette double vocation.
Poids plume
Dérivé du Mini 2, ce nouveau modèle tient littéralement dans la main une fois repliés les bras portant ses quatre hélices. Quand il prêt à voler, ses proportions restent minimales (171 mm × 245 mm × 62 mm) et, surtout, il ne pèse – batterie comprise – que 249 grammes. Sachant que manier un drone de plus de 250 grammes impose de passer un brevet (sommaire) de pilotage en ligne, de déclarer son matériel et interdit de voler au-dessus des personnes, on comprend tout l’intérêt de rester en deçà.
DJI propose cet appareil avec une toute nouvelle radiocommande qui permet de s’affranchir du recours à un smartphone comme support de l’application. Cette radiocommande dispose d’un écran 5,5 pouces et se connecte au drone en un temps record. En trente secondes à peine, le Mini 3 Pro est raccordé à son pilote et aux satellites GPS. En vol, le pilotage est facilité par la présence d’un système de détection d’obstacles. Des capteurs orientés vers l’avant, l’arrière et le bas informent, sur l’écran et par une alerte sonore, d’un risque de collision et stoppent la progression du drone ou, selon le mode de navigation choisi, permettent de contourner automatiquement ce qui fait barrage. Aucune indication ne sera en revanche fournie pour les obstacles situés latéralement et au-dessus de l’appareil. Il est possible de s’affranchir de cette sécurité en optant pour le mode « sport ».
Un drone de loisir étant d’abord une caméra volante, DJI a soigné tout ce qui touche à la prise de vue. Le capteur d’image est de type 1/1,3 pouce (48 mégapixels), et les vidéos sont réalisées en 4K jusqu’à 60 images par seconde. Sur l’avant gauche de la radiocommande, une petite molette permet de réaliser de spectaculaires zooms numériques (× 2 en 4K et × 4 en 1080p). Des performances susceptibles de répondre aux attentes de certaines professions, de l’agent immobilier désireux de valoriser une propriété au pompier cherchant à inspecter une zone d’incendie.
Filmer en mode « portrait »
Mais la principale nouveauté du Mini 3 Pro provient surtout de la nacelle de la caméra, que l’on peut désormais incliner vers le bas à 90 degrés ou vers le haut à 60 degrés. Elle est aussi capable de faire pivoter l’objectif sur le côté afin de filmer en mode « portrait ». Une concession aux réseaux sociaux, gros consommateurs d’images adaptées aux écrans de smartphone, comme le confirme le récent lancement d’un mini-drone par Snap Inc., destiné à réaliser des selfies sous tous les angles. Les amateurs de séquences vidéo fracassantes pourront aussi s’en remettre à un vaste échantillon de vols préprogrammés (en cercle, en spirale, avec suivi de cible mobile, etc.).
D’une déconcertante facilité à faire évoluer, très discret dans les airs et disposant d’une belle autonomie (jusqu’à trente-quatre minutes, selon DJI), le Mini 3 Pro se destine aux utilisateurs ayant des exigences élevées en matière de qualité d’image comme de précision de vol. Un degré de sophistication facturé au prix fort : ce drone est disponible à 999 euros avec la radiocommande la plus évoluée et à 829 euros si l’on opte pour la radiocommande RC-N1, qu’il faut coupler à un smartphone, déjà associée aux drones Mavic et Mini 2. Si l’on dispose déjà de l’un de ces modèles, il est possible d’acquérir le Mini 3 Pro sans radiocommande au prix de 739 euros.
On a aimé :
- la facilité d’appropriation ;
- la qualité et la diversité des images ;
- l’efficacité du détecteur d’obstacles ;
- la discrétion sonore.
On n’a pas aimé :
- le prix trop élevé ;
- la sensibilité au vent ;
- le design, assez froid.
Le DJI Mini 3 Pro est pour vous si…
- vous recherchez des images hyperprécises ;
- le stress du crash vous paralyse.
Le DJI Mini 3 Pro n’est pas pour vous si…
- vous ne destinez pas vos vidéos aux réseaux sociaux.