Twitter a coupé simultanément les contrats de plusieurs milliers de ses prestataires durant le week-end, un nouveau plan d’économies qui devrait avoir d’importantes conséquences sur ses infrastructures techniques et surtout sur ses capacités de modération. D’après les informations du média spécialisé Protocol, l’entreprise a mis fin aux contrats de 4 400 prestataires, sur un total de 5 500.
Selon les témoignages recueillis par la presse américaine, ces nouvelles coupes ont été particulièrement brutales. Les équipes de Twitter n’ont pas été informées de l’imminence de ces suppressions de postes ; une partie des prestataires concernés n’ont pas été prévenus que leur contrat était supprimé, et ils ont découvert qu’ils étaient licenciés lorsque l’accès à leurs outils de travail a subitement été coupé.
Twitter n’a pas commenté ces informations – l’entreprise a licencié l’intégralité de son service de communication peu après la prise de contrôle d’Elon Musk.
Capacités de modération très limitées
Une part importante de ces suppressions de postes concerne des prestataires techniques, mais aussi les services de modération du réseau social. La vaste majorité des modérateurs de Twitter travaillent, en effet, comme prestataires, le plus souvent pour le compte d’entreprises spécialisées dans la gestion de centres d’appel ou de modération. En 2021, Twitter avait été contraint de rendre publics le nombre de ses modérateurs : moins de 2 000 personnes pour le monde entier.
Après ces licenciements, ce chiffre a été divisé au moins par deux, et vraisemblablement par beaucoup plus, ce qui laisse craindre de très nombreux problèmes de modération dans les jours à venir, notamment pour les langues hors anglais. La modération de Twitter était, avant le rachat par Elon Musk, déjà largement déficitaire.