et pourquoi pas les envoyer dans l’espace ?

et pourquoi pas les envoyer dans l'espace ?


Les datacenters permettent de soutenir l’essor des services numériques et permettent de stocker et d’échanger d’énormes quantités de données indispensables au bon fonction d’une foule d’utilisations actuelles et à venir.

Dans le même temps, la problématique environnementale se fait plus pressante. Les centres de données dégagent beaucoup de chaleur qu’il faut réguler. Au-delà du refroidissement par climatisation, coûteuse en eau, en électricité et générant des gaz à effet de serre, de multiples solutions sont déjà déployées ou à l’étude.

Les plus simples visent à installer des datacenters dans les zones froides de la planète, près du cercle arctique, mais d’autres étudient la possibilité d’utiliser de l’eau de mer froide des profondeurs ou bien d’immerger les datacenters au fond des mers.


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Il est également possible d’optimiser les rendements et de réduire la maintenance en immergeant directement les serveurs dans des liquides spéciaux facilitant la dissipation thermique.

Dans la plupart des cas, cela n’élimine pas la problématique de la chaleur évacuée dans la nature et la pollution par émissions (ou équivalents d’émission) de gaz à effet de serre.

Les datacenters spatiaux, la solution ?

Aussi, pourquoi ne pas aller plus loin dans la démarche et placer des datacenters…en orbite autour de la Terre ? C’est ce que souhaite explorer l’étude de faisabilité ASCEND (Advanced Space Cloud for European Net zero emission and Data sovereignty) menée par Thales Alenia Space pour le compte de la Commission européenne.

Si elle est concluante, l’étude pourrait contribuer à faciliter l’objectif d’une Europe neutre en carbone d’ici 2050. Dans l’espace, les émissions de gaz à effet de serre ne seraient plus un problème et utiliser l’espace proche pour installer des datacenters contribuerait aux problématique de souveraineté des données.

Thales Alenia Space indique que le projet prévoit « d’utiliser sur place l’énergie produite en dehors de l’atmosphère terrestre et de n’échanger avec le sol que le haut débit internet, grâce aux communications optiques, dont l’Europe maîtrise les technologies« .

Une question de souveraineté européenne

L’étude de faisabilité comprend des spécialistes du cloud, de l’environnement, des lanceurs et des systèmes orbitaux. Elle doit démontrer que la production, le lancement et l’exploitation de ces datacenters en orbite terrestre seraient moins génératrices d’émissions que des installations au sol.

Elle devra aussi montrer qu’il est possible de faire fonctionner et d’assurer la maintenance des datacenters spatiaux par des opérations robotisées d’assistance en orbite, en cours de développement et qui feront l’objet d’un démonstrateur EROSS IOD.

Le projet pourrait aussi s’accompagner du « développement d’un lanceur vert, lourd et réutilisable » pour le Vieux Continent. Pour Thales, « l’Europe pourrait ainsi regagner sa position de leader dans le transport, la logistique spatiale et l’assemblage de grandes infrastructures, directement en orbite« .





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