Les météorites ont encore beaucoup de choses à nous apprendre et permettent même de faire des découvertes fascinantes. L’eau terrestre vient-elle de l’ensemencement de ces cailloux tombés du ciel, les ingrédients de la vie elle-même ne seraient-ils pas issus de ces pierres de l’espace ?
Pour répondre à ces questions, la quête des météorites est importante et elle peut parfois mener à des découvertes inédites comme de nouveaux minéraux. La grosse météorite El Ali (15 tonnes tout de même !) tombée en Somalie, connue depuis des générations par la population locale, a été déterrée en 2020 et un fragment de 70 grammes a été analysé pour étudier sa composition.
Rapidement, des éléments insolites ont été remarqués et ont conduit à une analyse poussée par l’Université d’Alberta. Deux minéraux inconnus ont été répertoriés en un temps record.
Deux minéraux jamais croisés dans la nature
Ils ont été baptisés Elaliite et Elkinstantonite, en référence au nom du site et au nom de la chercheuse de la NASA Lindy Elkins-Tanton travaillant sur la mission Psyché d’étude d’un astéroïde riche en fer.
Credit : University of Alberta
Les minéraux avaient déjà été créés en laboratoire mais jamais rencontrés dans la nature. Un troisième minéral pourrait faire l’objet d’une identification ultérieure mais la météorite ayant été transportée en Chine, l’obtention de nouveaux fragments risque d’être problématique.
La météorite en terre chinoise
L’analyse de cette météorite est pourtant particulièrement intéressante car elle ne serait pas issue d’un ancien noyau de fer déjà constitué d’une planète fragmentée mais plutôt d’un noyau en cours de formation et riche en nombreux minéraux formés par les différentes conditions physico-chimiques rencontrées dans cette phase dynamique.
Ce type de météorite est assez recherché parce qu’il peut justement révéler des minéraux inconnus aux applications industrielles potentielles, militaires comme civiles.
La météorite a été rapatriée en Chine où, aux dernières nouvelles, elle chercherait un acquéreur, ce qui laisse en suspens pour le moment la possibilité d’obtenir de nouveaux échantillons.