Face à la concurrence des banques en ligne proposant des offres gratuites, les réseaux tentent d’augmenter la valeur ajoutée de leurs cartes avec des options innovantes qu’elles peuvent facturer en supplément. BNP Paribas, quelques Crédit mutuel, le Crédit du Nord, CIC, Société générale et d’autres proposent ainsi une carte à cryptogramme dynamique pour 12 euros par an. Le principe : les trois chiffres figurant au verso changent toutes les heures.
« En cas d’usurpation du numéro de carte, le fraudeur ne peut donc pas l’utiliser puisqu’il lui manque le cryptogramme, en perpétuelle évolution », détaille Jean-Paul Albert, responsable de la monétique de Société générale, pionnière sur cette innovation, lancée fin 2016.
Toujours dans une optique de sécurisation des paiements à distance, la carte virtuelle à usage unique est notamment proposée par Fortuneo, Société générale ou La Banque postale. Au moment de réaliser un achat en ligne, le client génère un numéro de carte et un cryptogramme uniques, associés à une durée de validité et à un montant précis.
Là encore, si un fraudeur venait à récupérer ces informations, elles ne lui seraient d’aucune utilité une fois l’opération réalisée. « Nos clients utilisent la carte virtuelle pour payer en ligne et, en complément, ils désactivent la possibilité de réaliser des achats sur Internet avec leur carte habituelle, qui ne peut donc pas être piratée », explique Grégory Guermonprez, directeur de Fortuneo, qui ne facture pas cette option. Elle coûte environ 12 euros par an ailleurs.
Biométrie plus rare
L’opération nécessite cependant une étape supplémentaire dans le paiement puisqu’il faut générer la carte virtuelle avant de payer. « Cela reste simple sur un smartphone, car un mécanisme de copier-coller permet de remplir ensuite automatiquement les coordonnées de la carte virtuelle pour payer », indique Julien Lasalle, chef du service de surveillance des moyens de paiement scripturaux de la Banque de France.
Si ces deux options peuvent être utiles pour se rassurer, rappelons qu’en cas d’usage frauduleux de la carte bancaire la banque a l’obligation de rembourser son client. Beaucoup plus futuriste, la carte à empreinte digitale est seulement proposée par BNP Paribas, pour 24 euros par an, et par certaines caisses du Crédit agricole (de 21,50 à 30 euros). Elle est équipée d’un lecteur d’empreinte digitale. Avantage : il est possible de réaliser un paiement sans contact au-delà du plafond de 50 euros, grâce à cette identification.
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