Pour faire face à la situation de l’approvisionnement fragile en électricité de cet hiver et espérer éviter la mise en place place de coupures tournantes, les facteurs de variabilité sont la météo et la baisse de la consommation d’électricité par les entreprises et les ménages au moment des pics.
Et pour ce second point, le gouvernement avait estimé qu’une baisse globale de 10% de la consommmation d’électricité hexagonale permettra de réduire grandement le risque de délestages.
Bonne nouvelle, cet objectif est déjà quasiment atteint alors que l’hiver n’a pas commencé. Selon les dernières données de RTE, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, la consommation électrique a reculé de 9,7% la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes.
Baisse de consommation malgré la météo
La valeur est donnée après ajustements liés au calendrier et à la météo et vaut donc comme un équivalent par rapport à des températures normales de saison. Le gestionnaire du réseau électrique se félicite ainsi d’un effet baissier qui s’amplifie au fil des semaines et qu’avait aussi noté EDF il y a quelques jours.
Et si les entreprises étaient en première ligne de cet effet de baisse, les particuliers et le secteur tertiaire (bureaux, sièges sociaux…) sont désormais également impliqués dans les mesures de sobriété et les éco-gestes.
L’effet est d’autant plus remarquable que la météo a été fraîche ces derniers jours, avec des températures plus basses que de saison et des écarts de 5 à 6 degrés par rapport aux normales.
Situation maîtrisée avant l’hiver
L’indicateur EcoWatt de RTE reste ainsi au vert pour les jours à venir malgré le froid qui va encore persister jusqu’à la fin de la semaine et alors que les pics de consommation ont dépassé les 80 GW.
Certes, des mécanismes d’importation d’électricité depuis d’autres pays européens sont en jeu et coûtent cher au pays en l’absence de moyens de production d’électricité d’origine nucléaire suffisants mais tout reste sous contrôle pour le moment.
La baisse rapide des réserves de gaz accumulées ces derniers mois ne constitue pas encore un problème (ce sera plutôt pour l’hiver prochain) et le parc nucléaire compte désormais 41 réacteurs en service sur 56, avec l’espoir d’arriver à 45 durant le mois de janvier.