Avec le changement climatique, la fonte des glaciers s’accélère et la tendance tend à s’emballer. Une nouvelle étude publiée dans la revue Science affirme qu’au moins la moitié des 215 000 glaciers dans le monde va disparaître avant la fin du siècle sous l’effet du réchauffement climatique.
Cela concernera en premier lieu les plus petits glaciers et les résultats des méthodes de calcul employées pour les projections selon différents scénarios de hausse moyenne des température fournissent des reculs des masses des glaciers plus importants qu’estimés précédemment.
Entre 40 et 80% de perte de glaciers
Même en parvenant à limiter la hausse des températures moyennes à la surface du globe à +1,5 degré celsius, objectif envisagé lors de la COP21 mais qui semble désormais quasiment impossible à tenir, la moitié des glaciers sur Terre disparaîtra malgré tout, indique l’étude.
Si le réchauffement moyen se situe vers +4 degrés celsius (la projection au regard de efforts actuels tend vers +3,5 à +3,8 degrés, avec l’espoir d’arriver vers +2,7 degrés, ce qui serait déjà énorme en matière de conséquences climatiques), ce sont alors plus de 80% des glaciers qui auront disparu d’ici 2100.
Ces prévisions, plus pessimistes que celles utilisées dans le dernier rapport du GIEC, utilisent les dernières données disponibles et intègrent des processus qui n’avaient pas été pris en compte précédemment, comme le taux de recouvrement des glaciers par des débris rocheux ou le détachement des icebergs.
La question des ressources en eau douce
Ces modifications vont avoir des effets sur l’élévation du niveau des mers, avec la disparition de certains territoires et des conséquences plus sévères en cas d’inondation, mais aussi sur la disponibilité des ressources en eau douce.
Dans les terres, lacs et cours d’eau seront plus vite asséchés, avec des conséquences sur l’approvisionnement en eau pour les personnes et l’agriculture et sur le tourisme.
Le point positif de l’étude reste que les efforts pour réduire les effets du réchauffement climatique peuvent avoir des conséquences positives directes sur la fonte des glaciers et par extension les disponibilités en eau douce pour l’humanité.
Encore faut-il que les décisions politiques soient prises et que les efforts tendent dans le même sens. Les déceptions de COP en COP sur la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne vont pas dans le bon sens.