Depuis l’automne 2022, le destin des trottinettes électriques en libre service à Paris est en suspens. Trop de mauvais comportements, d’encombrement des voies publiques, de conduite à risque et d’impact environnemental, ce qui est pourtant un moyen de mobilité urbaine bien pratique et plébiscité est désormais sur la sellette.
La Mairie de Paris menace de ne pas renouveler les licences d’exploitation des trois acteurs se partageant le marché, Lime, Dott et Tier et leur a demandé de trouver des remèdes sans quoi le service serait interrompu.
Ces derniers ont émis plusieurs propositions comme l’immatriculation des trottinettes pour faciliter la verbalisation et l’interdiction de leur utilisation par des mineurs, mais cela ne suffit pas pour la municipalité qui est encore loin de rassurer sur une éventuelle reconduite des licences.
Anne Hidalgo veut faire voter les Parisiens
La maire de Paris Anne Hidalgo a évoqué dans un entretien au Parisien les difficultés causées par les trottinettes électriques dans l’espace public et n’a sans doute pas rassuré les acteurs en annonçant à la fois un » Code de la rue » qui sera présenté au moins de juin et le choix d’organiser une » votation » des Parisiens pour décider les trottinettes électriques auront toujours droit de cité à Paris.
Anne Hidalgo n’a pas caché son inimitié pour les trottinettes, de leur usage abusif par certains clients, générant de la pagaille en ville, au modèle économique de free floating qui malmène les salariés.
Elle proposera donc aux Parisiens de se prononcer en bureaux de vote le 2 avril sur la question : « Continue-t-on ou pas avec les trottinettes en libre-service ?« . Elle-même indique qu’elle est favorable à un arrêt du service mais elle indique qu’elle se pliera à la décision finale.
Une votation pour décider du sort des trottinettes
Seules les personnes ayant une résidence à Paris même pourront s’exprimer en bureau de vote uniquement (il n’y aura pas de vote en ligne) et les résultats de ce référendum local seront diffusés le soir-même.
Précisons que la question porte sur le service en free floating lui-même mais que les trottinettes individuelles ne sont pas concernées et pourront continuer de circuler librement.
D’où l’intérêt du Code de la rue préparé en parallèle pour mieux définir les usages mais aussi les sanctions en cas de mauvais comportements afin de réguler un service apprécié mais porteur de trop nombreuses dérives.
Avant le vote, une période de campagne va s’ouvrir pour débattre de l’intérêt de maintenir ou non le service. CNews indique que les écologistes devraient tenter de faire pencher la balance en faveur du non dans le cadre d’un programme d’apaisement des rues parisiennes.