Alphabet, la société mère de Google, a annoncé, vendredi 20 janvier, la suppression d’environ 12 000 emplois, soit plus de 6 % de ses effectifs mondiaux, dans l’ensemble de l’entreprise. Le directeur général, Sundar Pichai, a déclaré dans un courriel adressé aux salariés, qu’il prenait « l’entière responsabilité des décisions qui nous ont menés ici ».
« Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire », a insisté M. Pichai. « Pour accompagner et alimenter cette croissance, nous avons embauché dans un contexte économique différent de celui que nous connaissons aujourd’hui », a-t-il ajouté, précisant que la conjoncture contraignait l’entreprise à réduire les effectifs.
Avec ces licenciements, Google rejoint une foule d’autres grands groupes de la technologie qui ont considérablement réduit leurs activités dans un contexte d’économie mondiale chancelante et d’inflation galopante. Meta – la maison mère de Facebook, d’Instagram et de WhatsApp –, Twitter et Amazon ont tous réduit leurs effectifs.
Ralentissement de la publicité numérique
Grâce à la résilience de son activité de recherche, Google a été l’une des entreprises technologiques qui a le plus longtemps évité les réductions d’effectifs majeures, mais la société est confrontée à un ralentissement de la publicité numérique.
« Il s’agit d’un moment important pour recentrer notre attention, réorganiser notre base de coûts et orienter nos talents et notre capital vers nos priorités les plus élevées », écrit M. Pichai dans son courriel. Il a déclaré que l’entreprise avait « une opportunité substantielle devant elle » avec l’intelligence artificielle, un domaine d’investissement-clé où Google fait face à une recrudescence de la concurrence.
En octobre, la société a publié des résultats et un chiffre d’affaires inférieurs aux attentes des analystes. Le bénéfice a baissé de 27 % à 13,9 milliards de dollars par rapport à l’année précédente.
M. Pichai a déclaré qu’Alphabet verserait aux employés concernés seize semaines d’indemnités de licenciement et six mois de prestations de santé aux Etats-Unis, les autres régions recevant des paquets en fonction des lois et pratiques locales.