Les forces de l’ordre vont désormais se pencher sur les actes de malveillance qui ont provoqué une série de coupures physiques de câbles fibre longue distance dans la nuit du 26 au 27 avril. Selon l’AFP, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », « entrave à un système de traitement automatisé de données » et « association de malfaiteurs ». Les investigations seront menées par le service de renseignement intérieur (DGSI) et par la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Des dispositifs de surveillance auraient été mis en place pour éviter d’autres coupures de ce type.
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De son côté, la Fédération française des télécoms (FFT) indique que les réseaux sont de nouveau totalement opérationnels, mais que « les travaux de réparation sur les câbles sont néanmoins très lourds et se poursuivent toujours à l’heure actuelle ». Pour les opérateurs, ces actes de malveillance ne sont d’ailleurs que les derniers d’une longue série.
« Nous alertons les pouvoirs publics depuis de nombreux mois sur la recrudescence d’actes de malveillance sur nos infrastructures. Les antennes-relais de téléphonie mobile étant généralement prises pour cible, les actes de vandalisme de ce jour sur les réseaux de fibre optique sont inédits et totalement inacceptables. Je condamne fermement ces actes de sabotage qui engendrent des désagréments considérables pour les entreprises et les citoyens de notre pays. Nous réitérons notre appel au futur Gouvernement d’intensifier la lutte et la prévention contre ces actes de vandalisme et nous appelons à durcir les sanctions pénales à l’encontre de leurs auteurs », a expliqué Arthur Dreyfuss, président de la FFT.
Parmi les opérateurs qui ont été les plus perturbés dans cette histoire, il y a Free. Selon ZoneADSL, plus de 10000 signalements de pannes ont été rapportés durant la matinée du 27 avril. Les villes les plus affectées ont été Strasbourg, Grenoble, Reims, Dunkerque et Calais. Sur Twitter, Free a publié des photos des fibres sectionnées et indiqué qu’« environ 1 % des abonnés ont été impactés ». SFR a également été affecté par ces coupures, mais dans une moindre mesure. Les porte-paroles de Bouygues Telecom et Orange ont dit ne pas avoir été concernés.