Un site internet fait rédiger ses articles par une IA mais ça ne se passe pas comme prévu

trop cher pour les particuliers


Le robot conversationnel ChatGPT d’OpenAI est la nouvelle sensation du Web. Capable de répondre précisément aux requêtes, de composer du code informatique ou de rédiger du texte à volonté, il offre des possibilités qui pourraient bousculer les habitudes d’Internet.

En matière d’écriture, on ne compte plus les tentatives de rédaction de sujets d’examen ou de mémoires à l’aide de l’intelligence artificielle, avec parfois des résultats convaincants ou capables de faire illusion.

Sans forcément pouvoir remplacer totalement l’humain, ChatGPT peut tout à fait préparer le plan d’un texte, fournir des idées et angles d’attaque, voire rédiger seul un texte plus ou moins long.

Le test de la publication assistée par IA

Le site CNET est allé plus loin en testant au sein de sa division CNET Money la rédaction d’articles à l’aide d’une intelligence artificielle (qui n’est pas ChatGPT).

77 articles produits à l’aide de ce nouvel outil ont été diffusés durant le mois de novembre 2022 sur le site « à titre d’essai » mais l’expérience a été rapidement mise en pause après le signalement d’erreurs dans les publications, parfois substantielles.


Si certaines de ces erreurs étaient mineures et faciles à corriger (nom de société mal écrit ou incomplet, chiffres manquants), d’autres (leur nombre n’est pas donné) se sont montrées plus problématiques, soit par des affirmations erronées soit sous forme de plagiat d’autres textes (par rapport à des citations ou la récupération d’informations sans accord de l’intéressé).

CNET en tire quelques conclusions qui peuvent être vues comme des recommandations pour qui voudrait tenter l’aventure : signaler au public que le texte a été généré au moins en partie par une intelligence artificielle, assurer une relecture par un humain ou encore utiliser des marqueurs pour signaler en interne de possibles informations erronées ou de la désinformation.

L’important est la confiance, avant la technologie

Dans un édito, la rédactrice en chef de CNET Connie Guglielmo relève que « les IA, comme les humains, font des erreurs » et que leur production nécessite donc aussi un travail de vérification.

Elle souligne également que si l’expérimentation a été mise en pause, les outils vont être améliorés avec ces premiers retours. L’aide à l’écriture par IA est de toute façon en train d’émerger et il faudra s’y adapter et en comprendre les possibilités comme les limites.

La rédaction automatisée d’articles n’est pas nouvelle et des agences de presse l’utilisent déjà depuis longtemps pour la composition d’articles très factuels (résultats sportifs ou financiers) qui suivent toujours les mêmes codes d’écriture.

On notera tout de même que connie Guglielmo rappelle à plusieurs reprises l’importance de la confiance accordée par les utilisateurs au média et c’est peut-être là le coeur de la problématique à venir de l’utilisation d’une intelligence artificielle pour rédiger des textes et des articles.





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