Les promesses de performances de la puce graphique de la prochaine génération de processeur Intel de 14e génération, « Meteor Lake », devraient encore améliorer le confort de jeu sur les ultraportables.
En fin d’année, une génération de processeur pour PC portable pourrait sérieusement remuer le marché, notamment en gaming. Sous le nom de code « Meteor Lake », la 14e génération de processeurs Core d’Intel va apporter beaucoup de nouveautés – assemblage de bouts de puces, intégration d’un VPU, etc. Une de ses nouveautés pourrait avoir un impact majeur sur le potentiel des ultraportables : la puce graphique ou GPU.
Alors que les drivers graphiques de la génération actuelle « Alchemist » ont révélé, en une grosse mise à jour, le potentiel intrinsèque des GPU actuels d’Intel, la puce graphique qu’Intel va intégrer dans ses futurs processeurs mobiles sera de génération « Battlemage » (en version Xe2-LPG). Et la promesse de performances est énorme. Selon certaines sources, on pourrait voire jusqu’à un doublement des performances. Des rumeurs qui sont loin d’être farfelues. Et on vous dit pourquoi.
Des promesses crédibles
About iGPU, I think it maybe will reach almost 2x perf levels. ([email protected]+GHz VS 96EU)
— Raichu (@OneRaichu) February 6, 2023
Parlons d’abord de la source : sous son nom « amusant » de @OneRaichu, cet utilisateur de Twitter a un historique de communications fiables très important. C’est lui qui a communiqué non pas sur une rumeur, mais bien sur son évaluation d’un gain « de presque x2 en matière de niveau de performances ». Un constat qui vient de l’analyse technique du GPU dont on connaît déjà les contours. Et qui peut s’appuyer sur des exemples existants chez la concurrence.
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Le premier argument en faveur d’Intel, c’est le couple réduction de la taille de gravure associée à une nouvelle architecture graphique. On sait déjà que Battlemage va permettre à Intel de monter en gamme et en performances dans le domaine des cartes graphiques dédiées. On sait aussi qu’Intel a décidé de faire appel à TSMC pour graver sa partie graphique. Elle devrait être produite en 4 ou 5 nm, au lieu des 10 nm actuels. En regardant du côté de la compétition, on a déjà vu AMD offrir trois sauts générationnels à environ +50% de performances – Vega à RDNA, RDNA à RDNA 2 et RDNA 2 à RDNA 3. Ici, la recette d’Intel serait la même : le passage de l’architecture Alchemist à Battlemage, et le passage de 10 nm à 5 nm, voire 4 nm pour la gravure. Voilà de quoi espérer ce gain de performances de 50% à consommation égale. Mais il y a encore plus pour aller jusqu’à 100%…
Plus de cœurs, plus de fréquence
Selon @OneRaishu ainsi que d’autres sources, deux évolutions importantes seraient apportées par la gravure 5 ou 4 nm de TSMC. Liées à la plus grande densité de transistors de ces deux « nodes » (N4 ou N5), Intel a intégré plus de cœurs graphiques qu’actuellement. Aux 96 unités d’exécutions (EU, en gros, l’équivalent des cœurs dans les CPU) que l’on trouvait dans les puces mobiles de la 10e à la 12e génération, ce GPU intégré (appelé aussi iGPU) opposerait 128 EU. Mieux encore, ces 128 EU, qui seront donc plus nombreuses et plus performantes, seront aussi cadencées plus rapidement. Bien plus rapidement : au 1,4 GHz du Xe intégré dans un Core i7 1260p, par exemple, les bruits de couloirs parlent d’une fréquence supérieure à 2,0 GHz.
Si on couple la nouvelle architecture, la nouvelle gravure, le supplément de cœurs graphiques et la montée en fréquence, on peut logiquement espérer profiter jusqu’à un doublement des performances en jeu. Ce qui, excusez du jeu de mot, pourrait effectivement « change the game », comme ont dit de l’autre côté de l’Atlantique. On a déjà vu comment le potentiel graphique de la Radeon 680M du Ryzen 7 6800U permet à un PC ultraportable comme l’Asus Test Asus Zenbook S 13 OLED – le vrai concurrent du MacBook Air, c’est lui ! – de lancer absolument tous les jeux. Un iGPU intégré encore plus puissant pourrait donc rendre l’expérience de jeu encore meilleure.
Un tour sur cette vidéo permet de se faire une idée assez précise : un iGPU Xe intégré à un Core i7 1260p (96 EU à 1,4 GHz) fait tourner Cyberpunk 2077 à 23 i/s en 1080p (niveau de détails bas) dans un point de vue très gourmand en ressources – conduire dans la ville. Profiter d’un jeu au moins à 45 i/s en Full HD sur un ultraportable sera donc, peut-être, à notre portée dès la fin de cette année pour le lancement des premières références de Meteor Lake.
Source :
WCCFtech