Chhatra Sansad, une association indienne pour l’inclusion de la jeunesse dans la politique du pays, a décidé de nommer ChatGPT comme PDG.
Avez-vous déjà l’impression de vivre dans une dystopie ? Ça ne va pas s’arranger alors que l’intelligence artificielle ChatGPT a été officiellement nommée présidente directrice générale d’une association. Et pas n’importe laquelle : Chhatra Sansad, une association indienne qui a pour but de pousser la jeunesse à s’intéresser à la politique.
Big news!!#CSIndia, a youth-led org, appoints #ChatGPT as their new #CEO. Revolutionizing ops with #AI technology.
Join the future of innovation! #YouthEmpowerment #TechLeadership#NewCEOChatGPT #OpenAI #MachineLearning #LanguageModeling #DeepLearning #ArtificialIntelligence pic.twitter.com/fMaDfIOEbI— Chhatra Sansad Official (@CsindiaOfficial) February 8, 2023
C’est son actuel PDG, Kunal Sharma, qui a annoncé cette grande décision. Pour lui, l’utilisation de l’IA à la barre de son navire permettra bien des choses : « ChatGPT utilisera ses talents d’analyse du langage pour analyser les tendances du marché, identifier de nouvelles opportunités impactantes, et développer des stratégies pour améliorer la position et le développement des jeunes en Inde. ChatGPT est le candidat parfait pour mener notre organisation dans sa mission […]. »
On l’appelle monsieur ChatGPT
Basée à Vadodara en Inde depuis plus de cinq ans, l’association Chhatra Sansad a pour mission de populariser la politique. Elle mène autant d’actions de sensibilisations des jeunes à la politique que de soutiens à ses membres, pour « rendre Chhatra Sansad synonyme avec le leadership des jeunes et un champion de la justice sociale » peut-on lire sur leur site officiel.
Reste que l’association est actuellement très petite, d’autant plus dans le contexte de l’Inde. Le pays est « la plus grande démocratie au monde » et son univers politique est certainement l’un des plus dynamiques. Aussi, sortir du lot dans une masse aussi active n’est pas à la portée de tous.
Il y a donc fort à parier que cette annonce soit surtout ça : une annonce. De quoi propulser Chhatra Sansad sur le devant de la scène, fût-ce pour un court instant, en utilisant le buzz autour des nouvelles technologies d’IA. Dans les faits, on doute que Kunal Sharma laisse intégralement la place à ChatGPT, pour le simple fait que les limites de l’outil sont bien connues.
Si les réponses de l’intelligence artificielle conversationnelle ont tout d’un humain sûr de lui, une petite analyse de texte en montre toujours les lacunes. Les réponses peuvent être complètement fausses, et pourtant données avec un aplomb rassurant pour qui n’a pas les connaissances d’en vérifier la véracité. Google en a fait les frais, mais ChatGPT n’est pas exempt de ce même problème.
Vous pouvez le déterminer vous-mêmes en demandant à l’IA la différence entre des œufs de poules et des œufs de vache. Pas sûr donc que cette intelligence soit digne d’influencer la politique d’un pays. On préférera la laisser optimiser les performances de nos jeux vidéo ou augmenter la qualité de nos vidéos. Quant à être centrale dans les réponses d’un moteur de recherche… Nous attendons encore d’en voir l’impact réel.
Maxime « OtaXou » Lancelin-Golbery