Comment tirer le meilleur parti de ses données ? Les recettes des grands groupes

Comment tirer le meilleur parti de ses données ? Les recettes des grands groupes


En 2020, le gouvernement s’associait à une initiative visant à accélérer la transformation digitale des entreprises françaises avec la création de la mission numérique de grands groupes.

Depuis rebaptisée French Tech Corporate Community (FTCC), la mission poursuit son action concrète, avec pour obsession l’impact, et axée sur de grandes thématiques comme l’intelligence artificielle et les données.

Déployer un dispositif pertinent, interopérable, et actionnable

L’organisation annonce ainsi le lancement d’un Starter Kit portant sur la valorisation et le partage des données. Le but de ce guide de bonnes pratiques piloté par Guiraude Lame (Chief Data Officer de Natixis) et Samir Amellal (DSI et CDO d’Auchan Retail France) : aider les entreprises françaises.

Plus spécifiquement, il s’agit de fournir des clés aux sociétés pour leur permettre de « s’engager dans une démarche de valorisation et de partage des données », quel que soit leur secteur d’activité.

Même si « l’exploitation des données est aujourd’hui incontournable », de « nombreuses entraves et difficultés » persistent. L’ambition de la FTCC est donc de fournir un « dispositif pertinent, interopérable, et actionnable indépendamment du secteur d’activité ».

Pour les auteurs de ce condensé de bonnes pratiques, la démarche de valorisation débute donc par un travail d’identification des données. Cette étape consiste en un recensement et une classification.

Priorité aux données générant de la valeur

« ll faudra que ce processus soit guidé par une analyse de valeur », recommande la FTCC. Priorité doit en outre être donnée aux actifs « générant de la valeur » ou « renfermant un fort potentiel de valeur pour des applications futures ».

A l’identification s’ajoutera une phase de documentation des données. L’objectif est notamment de catégoriser les données (clients, produits) et leurs sources. Il s’agit de « lister les données en détaillant pour chacune ses principaux attributs : nom, source, usages, définition, risques associés (…) ».

Cependant, la valeur réelle d’une donnée dépend de ses usages. Il convient donc de lister les cas d’usage associés et leur typologie (efficacité opérationnelle, étude, publicitaire). D’autres paramètres (rareté, historique, qualité, etc.) sont à prendre en compte pour évaluer la valeur de ces actifs.

Le Starter Kit suggère plusieurs méthodes (comme la valorisation par les coûts ou le marché) pour aider les entreprises à définir cette valeur. Il préconise également des lignes directrices en matière d’architecture et de gouvernance.

Une charte de Fairness pour débuter sur le partage

Architecture et gouvernance sont nécessaires au partage des données, un domaine dont le « cadre législatif est partiel ». Par conséquent, Il est « recommandé de déployer un cadre contractuel » qui sera « générique » pour des échanges récurrents, afin de « répondre au maximum de cas de figure ».

Les grands principes de partage de données peuvent être formalisés dans un contrat, ou dans un premier temps une charte, comme une charte de Fairness. Afin d’aider à la construction d’un tel document, le Starter Kit en liste les principes généraux.

Ce guide ne suffit pas à hisser une entreprise au rang de data company ou data driven. D’autres réalisations s’imposent pour « avancer pleinement vers un partage des données ». La FTCC encourage ainsi notamment à lancer et expérimenter des initiatives concrètes et à embarquer les métiers dans la documentation des données.

Cela suppose de faire émerger dans l’organisation une véritable culture de la donnée, un chantier à part entière. « C’est un changement de paradigme que tout le monde dans le groupe doit saisir », rappelait à ce titre le chief data officer de Géodis, Pierre Lenclud.





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