Amarré à la Station spatiale internationale (ISS) depuis septembre 2022, le vaisseau Soyouz MS-22 a été victime d’une fuite de liquide de refroidissement mi-décembre. L’incident a été imputé à un trou causé par un impact de micrométéorite.
Soyouz MS-22 n’est plus apte à transporter un équipage pour un retour sur Terre et l’Agence spatiale russe Roscosmos a décidé d’envoyer un vaisseau Soyouz MS-23 de secours. Sans personne à bord, il doit décoller du cosmodrome de Baïkonour à partir du 24 février prochain.
Pour autant et comme attendu, cela ne veut pas dire que les cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, ainsi que l’astronaute américain Frank Rubio vont bientôt quitter l’ISS. Ils vont en effet devoir demeurer dans l’espace jusqu’en septembre.
Deux fois plus de temps dans l’espace
Initialement, cet équipage arrivé avec le Soyouz MS-22 aurait dû revenir sur Terre le 28 mars. Il ne passera donc pas six mois dans l’espace, mais près d’un an. Un séjour prolongé dans l’espace qui ne présente aucun risque pour leur santé.
Habituellement, les missions à bord de l’ISS ont une durée de six mois. En 2021, le Russe Piotr Doubrov et l’Américain Mark Vande Hei ont cependant également passé environ un an à bord du complexe spatial orbital, après une prolongation de mission.
Le lancement du vaisseau Soyouz de secours a par ailleurs été repoussé, après la découverte d’une autre fuite de liquide de refroidissement ayant touché le vaisseau cargo Progress MS-21 amarré à l’ISS depuis quatre mois.
Un autre impact extérieur
Chargé de déchets, le Progress MS-21 s’est désamarré de l’ISS le 18 février. Il s’est désintégré dans l’atmosphère terrestre, au-dessus de l’océan Pacifique. Les ingénieurs de Roscosmos ont été en mesure d’analyser des images, au niveau de la zone de la fuite.
Selon Roscosmos, la fuite a été causée par un impact extérieur. L’Agence spatiale russe écarte alors un défaut de fabrication.