Après la R5 et la 4L, c’est une autre monument de son histoire récente que Renault a décidé de remettre au goût du jour : le Scenic ! Invité à s’exprimer au salon ChangeNow, « l’événement mondial des solutions pour la planète », Luca De Meo, le PDG de la marque au losange, en a profité pour dévoiler le nouveau concept du groupe : Scenic Vision.
Cette présentation intervient quelques mois seulement après l’annonce officielle de la fin de la commercialisation du Scenic « vintage ».
Un nom venu du passé pour parler d’avenir
Le concept Scenic Vision n’est donc pas le prolongement du monospace sorti en 1991 et renouvellé à quatre reprises depuis. Au contraire, si Renault reprend le nom de son véhicule familial iconique, c’est pour mieux marquer la transition vers le futur.
Selon les propres termes du PDG du groupe au losange, l’avenir doit être placé sous le signe de l’environnement, de la sécurité et de l’inclusion. Ainsi, si ce premier aperçu du Scenic Vision aboutira bel et bien à un véhicule commercial d’ici 2024, il servira également de base pour un travail à plus long terme, jusqu’en 2030, qui sera davantage focalisé sur les nouvelles énergies et l’utilisation de matières recyclables.
À terme, Renault prévoit d’arriver à une neutralité carbone en 2040. Le Scenic Vision est un premier pas significatif dans cette direction.
Une nouvelle motorisation, une nouvelle plate-forme
En effet, le véhicule est doté d’un moteur hybride, électrique et hydrogène. La motorisation électrique est située à l’arrière (propulsion), mais elle est secondée par un réservoir d’hydrogène de 2,5 kg, placé à l’avant. Cela va sans dire, pour parvenir à ce résultat, Renault a dû investir dans une nouvelle plate-forme de développement et des technologies propriétaires, le mix pile à combustible/moteur électrique n’étant pas encore suffisamment développé.
La partie batterie est, quant à elle, assez réduite puisqu’elle repose sur un accumulateur de 40 kWh et une pile à combustible de 16 kW. En revanche, ce choix aurait un impact significatif sur l’empreinte carbone du véhicule qui serait, selon les chiffres du constructeur, inférieure de 75% par rapport à une voiture électrique classique. Quant à l’autonomie, elle serait d’environ 800 km, selon les premiers chiffres officiels.
Concept neuf, matériaux recyclés
À l’intérieur, le Scenic Vision est tout aussi surprenant. Composé à 70% de matières recyclées, il tranche avec ce qui est proposé par la concurrence, aussi bien en matière de design que de sensations au toucher.
Le plancher, par exemple, est un mélange noir et blanc à base de bouteilles de lait et de tuyaux de canalisations recyclés. Les sièges, eux, sont en polyester sans la moindre armature métallique.
L’ambiance à bord est allègrement futuriste, même si bien des détails technologiques comme la présence de ports USB-C ou d’écrans de suivi de l’état de forme du conducteur rappellent des fonctionnalités actuelles.
Ensuite, le constructeur français innove également en matière de sécurité en remplaçant le classique système d’airbags par des airbags dits cocon, qui protégeraient davantage tout en était plus compacts et enveloppants.
Enfin, le volant « yoke » rectangulaire, les nombreuses caméras à bord ou encore la signature sonore estampillée Jean-Michel Jarre, sont une énième déclaration d’amour de Renault aux nouvelles technologies depuis la conférence Renaulution, il y a deux ans, qui avait marqué ce nouveau credo.
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Bien évidemment, ce nouveau Scenic Vision ne sera pas repris à l’identique dans la version commerciale, qui sortira d’ici deux ans. Si le design, signé Gilles Vidal, ne devrait pas beaucoup bouger puisqu’il est dans la continuité de la nouvelle Mégane électrique, l’habitacle pourrait en revanche redescendre un peu sur Terre d’ici à la commercialisation. Pour autant, la démarche d’un véhicule responsable, engagé et technologiquement ambitieux ne peut qu’être saluée.