La GSMA prévoit que le edge computing et la technologie IoT (internet des objets) entraîneront davantage d’opportunités 5G, 12 % des opérateurs offrant déjà des produits et services sans fil privés. Ils devraient être plus nombreux à le faire à mesure que les déploiements IoT se développent cette année, selon l’organisme.
Huawei a identifié des produits autour de quatre cas d’utilisation pour la santé, à savoir l’infrastructure des hôpitaux connectés, la numérisation de la pathologie, le service de santé connecté et l’imagerie médicale optique.
La santé, un secteur public clé pour Huawei
La santé est l’un des secteurs clés de l’activité de Huawei dans le secteur public, qui est le segment le plus important de la partie professionnelle du fournisseur. Elle dessert actuellement plus de 2 800 hôpitaux et instituts de recherche médicale dans le monde.
Les produits d’imagerie numérique du fabricant chinois d’équipements de télécommunications, par exemple, englobent le réseau, le stockage et la vidéoconférence pour traiter les images plus rapidement, sécuriser le cycle de vie des données et reconstruire les images en 3D et en haute définition 4K. Ils visent à améliorer l’efficacité des diagnostics et des traitements, d’autant plus que 70 % des données utilisées dans les diagnostics et les traitements cliniques des hôpitaux sont des images.
Huawei utilise également les technologies 5G, IoT et Wi-Fi pour fournir un système de réseau IoT sans fil pour les services hospitaliers. Huawei présente cette offre comme un moyen pour les hôpitaux de réduire les coûts de déploiement et de maintenance du réseau, ainsi que d’améliorer l’expérience des patients grâce à des fonctionnalités telles que la surveillance des fluides intraveineux et la localisation du personnel.
Des systèmes détectant les ransomwares
Le fournisseur de technologie intègre également ses systèmes de stockage distribués OceanStor Pacific et sa technologie de compression sans perte pour traiter les données des pathologies. Présenté comme permettant de réduire l’espace de stockage de 30 %, ce produit permet de visualiser plus de 1 000 coupes « en quelques secondes ». Il prend également en charge l’analyse pathologique à distance. Il peut améliorer l’efficacité de l’analyse de 70 %, souligne Koh Hong Eng, chef mondial de l’industrie scientifique des services publics de Huawei.
Les systèmes de stockage du fournisseur sont dotés de capacités de détection des ransomwares, ajoute-t-il, et peuvent empêcher le téléchargement des données si le firmware détecte une signature de ransomware. Des instantanés de stockage local sont également utilisés pour permettre une récupération rapide des données, et des mesures d’isolement (air-gap) permettent d’isoler les données dans une zone sécurisée, afin que les services puissent être rétablis.
Il précise que ces fonctions de sécurité sont essentielles, le secteur de la santé étant une cible privilégiée des attaques de ransomware.
Sauvegarder régulièrement est essentiel
Les sauvegardes de données sont également essentielles, a insisté Samuel Wai, responsable des systèmes de l’autorité hospitalière de Hong Kong, lors de la conférence de presse. Interrogé sur la manière dont il répondait aux préoccupations concernant l’élargissement de la surface d’attaque du secteur dans un contexte d’adoption croissante des technologies IoT et d’utilisation des données en ligne, il a souligné la capacité à restaurer les données en cas de violation des données. Pour cela, il est essentiel de procéder à des sauvegardes régulières des données, conseille-t-il.
Il ajoute que Hong Kong cherche également à stimuler les initiatives IoT, par exemple pour faciliter les soins de santé à domicile, et évaluer comment les données IoT pourraient être transférées en toute sécurité dans la base de données d’un hôpital.
Selon lui, cela ajoute de la complexité, car les fournisseurs de stockage adoptent actuellement différentes normes de données. Hong Kong cherche actuellement à établir une norme de données pour le secteur de la santé afin d’unifier tous les formats de messagerie, ajoute-t-il.
La sécurité est essentielle lorsque les domaines traditionnels et numériques convergent
Les risques de cybersécurité vont inévitablement augmenter à mesure que les industries traditionnelles passent par la transformation numérique et que les systèmes OT (technologie opérationnelle) convergent avec les systèmes informatiques, alerte Yue Kun, directeur technique de Huawei pour le secteur du transport. Cela souligne davantage la nécessité pour les organisations de ces secteurs de s’assurer que leurs infrastructures et systèmes informatiques disposent d’une base de sécurité solide, estime-t-il.
A la question de savoir si les secteurs CII (infrastructures d’information critiques) devraient exploiter des réseaux 5G privés pour renforcer leur posture de sécurité, il répond que des technologies robustes peuvent être déployées sur les réseaux 5G publics et privés.
Le découpage du réseau, par exemple, pourrait être mis en œuvre pour sécuriser les réseaux 5G publics. Il serait donc difficile d’affirmer que l’un est plus sûr que l’autre, note-t-il.
Huawei veut étendre ses offres au secteur maritime
Outre les soins de santé, Huawei vise également à étendre ses offres à un autre secteur de la CII : le secteur maritime. En janvier, le fournisseur chinois a signé un accord avec le Tianjin Port Group pour construire un jumeau numérique du port, dans le but d’introduire plus d’automatisation. La collaboration engloberait la construction de nouveaux terminaux automatisés ainsi que la mise à niveau des terminaux traditionnels.
Notant que les ports jouent un rôle important dans le transport maritime, Yue Kun a déclaré : « La construction de ports plus efficaces devient une exigence de plus en plus pressante pour la chaîne d’approvisionnement mondiale. Le terminal de la section C du port de Tianjin fonctionne maintenant de manière stable depuis plus d’un an. Cela prouve que la 5G et la conduite autonome L4 ont déjà été adoptées avec succès par les industries en Chine, et créent une véritable valeur commerciale et sociale. »
Le terminal de la section C, qui a commencé ses opérations commerciales à grande échelle en octobre 2021, dispose de grues à conteneurs qui fonctionnent automatiquement et de robots qui parcourent la zone. Les grues de quai télécommandées soulèvent les conteneurs chargés des cargos et les placent sur les robots pour le transport terrestre. L’année dernière, le débit de conteneurs du port a atteint plus de 21 millions d’EVP, ce qui le place parmi les 10 premiers ports du monde, selon Huawei.
Le fournisseur espère maintenant étendre sa portée aux ports en dehors de la Chine.
Source : ZDNet.com
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