Face à des mesures de blocage par les FAI, des sites impliqués dans du téléchargement illégal peuvent déployer de nouveaux noms de domaine pour tenter de les contourner. La tactique a également pour objectif de contrecarrer du déréférencement par le moteur de recherche Google. Elle entraîne cependant une réaction en chaîne, avec la demande du blocage des nouveaux domaines.
TorrentFreak met en avant une tactique plus récente et en apparence plus archaïque, où des sites délaissent complètement des noms de domaine, afin de s’appuyer seulement sur des adresses IP. Elle aurait des avantages à court terme, dont le contournement de mesures de blocage basées uniquement sur le DNS (Domain Name System).
Un exemple cité est celui de la Lituanie. Plus d’une douzaine de sites précédemment bloqués et désindexés ont réussi faire leur réapparition dans les résultats avec le moteur de recherche Google. Les utilisateurs des sites ont pu avoir accès aux sites en ayant recours à des adresses IP, sans nom de domaine.
Google a du boulot…
Toutefois, Google s’est adapté et désindexe les adresses IP pirates utilisées pour contourner du blocage. Le moteur de recherche l’a fait savoir en début de mois à la Commission lituanienne de la radio et de la télévision. Cette dernière souligne » un moyen extrêmement efficace d’empêcher l’accès à des contenus protégés par le droit d’auteur et publiés illégalement. «
TorrentFreak donne également l’exemple de l’Indonésie où les détenteurs de droits d’auteur demandent le blocage par adresse IP, mais met en garde contre un abus potentiel des mesures de blocage par les gouvernements.
D’après le rapport de transparence de Google et au cours des dix dernières années, plus de 6,4 milliards d’URL ont fait l’objet de demandes de suppression des résultats de recherche pour atteinte à des droits d’auteur.