Le constructeur de véhicules électriques Tesla fait l’objet de plusieurs procédures concernant divers aspects de sécurité. Les principales interrogations portent sur le fonctionnement de l’Autopilot et de la conduite semi-autonome FSD (Full Self Driving).
Entre mauvaises manipulations des conducteurs et prises de décision abruptes du système de bord, l’autorité américaine des transports NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) a du pain sur la planche de bord pour déterminer si le système Autopilot présente un danger.
Un nouvel accident d’une Tesla Model S ayant percuté un camion de pompier en février en Californie a relancé la problématique de l’utilisation du système ADAS avancé et de la maîtrise du véhicule par le conducteur.
Quand le volant de la Model Y se fait la malle
Ce n’est pas la première fois que des véhicules Tesla percutent des véhicules d’urgence, ce qui avait déjà alerté les autorités sur un possible problème d’identification de l’obstacle par les caméras.
Mais une autre série d’incidents a conduit la NHTSA à ouvrir une nouvelle investigation. Dans deux cas documentés, il apparaît que le volant de la Tesla Model Y s’est détaché pendant la conduite.
Selon les premières observations, le volant n’était pas correctement fixé et certains écrous manquaient. Les deux véhicules en question avaient fait l’objet d’une réparation imposant le démontage et le remontage du volant, cette seconde opération ayant visiblement manqué quelques étapes.
Toute la question est maintenant de savoir combien de véhicules sont concernés par ce problème, ce qui pourrait initier un nouveau rappel. Il apparaît cependant qu’il s’agirait d’un souci ponctuel plutôt que d’un défaut généralisé au niveau de la production.
Nouveau rappel en vue ?
Si Tesla a pu souvent procéder à des rappels « virtuels » ne nécessitant qu’une mise à jour OTA du logiciel de bord, le problème ici serait bien physique et obligerait à procéder à une réparation en atelier.
Il n’y a pour le moment que deux incidents signalés, ce qui suggère que le problème ne concerne qu’un petit nombre de véhicules mais cela suffit à la NHTSA pour tirer la sonnette d’alarme, en attendant d’en savoir plus.
Cela risque de ne pas plaire aux investisseurs, déjà échaudés par l’obsession d’Elon Musk pour le réseau social Twitter qu’il a repris en main depuis le mois de novembre 2022, faisant craindre un laisser-aller dans la gestion de ses autres entreprises, malgré l’annonce de très bons résultats financiers sur l’année 2022 avec plus d’un million de véhicule produits.