Cela fait dorénavant près de trois mois que le vaisseau spatial habitable Orion est revenu sur Terre. Après un décollage avec le lanceur géant SLS (Space Launch System), Orion – sans personne à bord – a passé 25 jours dans l’espace et a survolé la surface de la Lune à deux reprises. Le 11 décembre, cette mission Artemis I a été ponctuée par un amerrissage d’Orion dans l’océan Pacifique.
Couronnée de succès, la mission Artemis I était la première étape vers le retour d’astronautes sur la Lune sous l’égide de l’Agence spatiale américaine. Depuis, l’analyse détaillée de la mission se poursuit. Plus de 155 Go de données d’Orion ont notamment été examinées, afin de confirmer son bon fonctionnement au cours de son voyage spatial.
Fourni par l’Agence spatiale européenne (ESA), le module de service du vaisseau spatial a généré 20 % de puissance en plus et a consommé 25 % d’énergie en moins que prévu. Un très bon point pour l’ESA. La Nasa se penche par ailleurs de près sur le bouclier thermique d’Orion, dont le matériau ablatif s’est usé différemment qu’attendu lors de la rentrée atmosphérique, sans présenter de risque toutefois.
Artemis II pour novembre 2024
La Nasa prend d’infinies précautions dans la perspective de la mission Artemis II qui sera habitée. Elle durera environ dix jours, avec un survol de la face cachée de la Lune à une distance de 7 500 km. La composition de l’équipage qui prendra place à bord d’Orion reste encore à être dévoilée. Il y aura trois astronautes américains et un astronaute canadien.
Administrateur associé à la Nasa pour le développement des systèmes d’exploration, Jim Free se montre confiant et indique que l’Agence spatiale américaine vise la fin novembre 2024 pour un décollage de la mission Artemis II.
Artemis III pour fin 2025 ?
La mission Artemis III sera celle qui doit faire se poser deux astronautes sur la surface de la Lune. Le calendrier le plus optimiste pour le décollage d’Artemis III est de l’ordre d’un an après Artemis II.
Toutefois, il y a plusieurs interrogations pour fin 2025, dont la disponibilité d’un alunisseur de SpaceX. Ce sera une version du vaisseau Starship… qui n’a toujours pas réalisé son premier vol d’essai orbital.