Meta développe une alternative décentralisée à Twitter

Meta développe une alternative décentralisée à Twitter


Depuis qu’Elon Musk a pris la tête de Twitter, à la fin de l’année dernière, l’entreprise a connu des licenciements massifs, de multiples pannes techniques, ou encore des pertes massives de revenus publicitaires. Les utilisateurs ont subi aussi entre autre des violations de données et des querelles en ligne avec le PDG de l’entreprise.


En conséquence, des millions d’utilisateurs ont quitté Twitter. Et certains cherchent une alternative à l’application qui était autrefois saluée comme une place publique numérique de premier choix. Les concurrents cherchent donc à créer leur propre place publique numérique et profitent de la confusion qui règne chez Twitter.


Meta, la société mère des applications Facebook, Instagram et WhatsApp, est en train de créer sa propre alternative à Twitter, selon Moneycontrol. Selon un courriel envoyé par Meta à Platformer, Meta « explore un réseau social décentralisé autonome pour le partage de mises à jour textuelles ».

Sur un réseau décentralisé, il n’y a pas une seule personne qui gère le réseau


Meta affirme qu’il existe une opportunité pour les créateurs et les personnalités publiques de coexister et d’interagir sur une seule plateforme. Cette opportunité existe, mais elle a été réalisée il y a 17 ans par les fondateurs de Twitter. L’opportunité pour de nouvelles applications similaires à Twitter n’est pas due à une idée nouvelle et innovante, mais à la mauvaise gestion de Twitter, à sa baisse de popularité et à la diminution de ses revenus, ce qui a fait de la place à ses concurrents.


Selon des sources proches du nouveau projet de Meta, l’entreprise en est encore aux premiers stades de développement. Mais selon Moneycontrol, le projet s’appelle P92, et les utilisateurs peuvent se connecter à l’application en utilisant les identifiants de leur compte Instagram.


Comme Mastodon, Meta prévoit de créer une plateforme de médias sociaux décentralisée. Les réseaux sociaux décentralisés diffèrent des réseaux centralisés parce qu’ils sont contrôlés par plusieurs entités. Sur un réseau décentralisé, il n’y a pas une seule personne qui gère le réseau.

Une opportunité entre Twitter et Mastodon


Historiquement, Meta n’est pas un partisan des réseaux décentralisés. En fait, les applications de l’entreprise s’appuient même fortement la logique de « walled garden » pour maximiser les bénéfices tirés des campagnes de marketing et de publicité. Mais le modèle commercial des walled garden est de plus en plus scruté par les législateurs, les lois antitrust menaçant certains aspects de la légalité du modèle.

La création d’une alternative décentralisée à Twitter reste cependant un défi. En novembre dernier, Mastodon a vu plus d’un million d’anciens utilisateurs de Twitter rejoindre la plateforme, mais n’a pas réussi à les retenir. Reste que au plus fort de sa popularité, la plateforme a constitué une véritable menace pour Musk, qui a brièvement interdit le partage des liens Mastodon sur Twitter.


Mais la popularité de Twitter reste très forte, malgré les problèmes importants rencontrés au cours des six derniers mois. Et côté Mastodon, l’expérience utilisateur parfois compliquée n’incite pas plus que ça a la pratique quotidienne.

Quel modèle commercial pour les plateformes décentralisées ?


Mais à la fin de l’année dernière, le fondateur de Mastodon a aussi révélé que la société avait refusé plusieurs offres d’investissement de la Silicon Valley afin de préserver le statut non lucratif de la plateforme. Il n’est donc pas surprenant que Meta, qui est évidemment une entreprise à but lucratif, puisse utiliser ce statut pour canaliser des fonds et des ressources vers sa plateforme décentralisée.


Les plateformes décentralisées n’utilisent pas les tactiques publicitaires typiques des plateformes de réseaux sociaux du Web2. Mastodon n’a aucune publicité. Et pour l’heure personne ne sait comment la nouvelle plateforme de Meta gagnera de l’argent.

Le Web3, la prochaine itération de l’infrastructure du web, encourage l’utilisation de la technologie blockchain pour récompenser les clients qui participent à un échange avec un vendeur en ligne. Il s’agit d’une technologie complexe qui n’a pas encore été largement adoptée.

Meta, géant du Web2, vers le Web3


Mais il pourrait être intéressant de voir une entreprise qui a essuyé de nombreuses critiques en raison de ses méthodes publicitaires douteuses et de ses algorithmes prédateurs pivoter vers une plateforme décentralisée. Meta peut-elle prospérer sur un forum dépourvu des caractéristiques du fondement de ses pratiques commerciales ?


Ainsi, Meta pourrait être le premier géant du Web2 à passer avec succès à la technologie du Web3. Il est donc peut-être temps d’apprendre à utiliser les plateformes de réseaux sociaux décentralisés.


Source : « ZDNet.com »





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