Elon Musk, patron de SpaceX, ne l’a jamais caché : c’est avec la génération de satellites Starlink V2 que le service d’accès Internet par satellite donnera sa pleine mesure et assurera la rentabilité financière.
Pour placer les satellites de nouvelle génération, plus lourds et imposants, en orbite il faut attendre la disponibilité de la fusée Starship, capable d’envoyer des dizaines de tonnes de charge utile dans l’espace proche.
Dès à présent, SpaceX a placé en orbite fin février une grappe de satellites Starlink V2 Mini qui constituent un intermédaire entre V1 et V2 tout en intègrant des nouvelles fonctionalités.
Des difficultés pour atteindre l’orbite opérationnelle
Plus compacts que les V2 (800 Kg avec des panneaux solaires de 12,8 mètres de long, contre 2000 Kg et des panneaux de 20 mètres pour les V2), ils peuvent encore être placés en orbite depuis un lanceur Falcon 9 mais la grappe ne comporte que 21 satellites, contre une soixantaine habituellement pour les V1.
Lot of new technology in Starlink V2, so we’re experiencing some issues, as expected.
Some sats will be deorbited, others will be tested thoroughly before raising altitude above Space Station.
— Elon Musk (@elonmusk) March 22, 2023
Cela va permettre de valider les nouvelles technologies embarquées en conditions réelles avant de pouvoir déployer les satellites V2 proprement dits, et notamment la communication inter-satellites qui permettra de combiner les flux de plusieurs d’entre eux pour augmenter les débits ainsi que la future communication entre smartphones et satellites.
Si le placement en orbite s’est correctement déroulé le 27 février, il semblerait que certains satellites ait du mal à rejoindre leur orbite finale. Elon Musk a confirmé dans un tweet que plusieurs satellites n’ont pas suivi le mouvement.
Beaucoup de nouveautés dans les V2 Mini
Après avoir grimpé à 380 kilomètres d’altitude, pas très loin de la Station spatiale internationale (ISS) positionnée vers 415 à 420 km d’altitude, certains satellites sont redescendus à 365 kilomètres et suivent des orbites inhabituelles.
Le milliardaire a indiqué que certains des satelllites Starlink V2 Mini défaillants vont être désorbités tandis que les autres seront testés en profondeur avant de les diriger vers leur orbite opérationnelle au-dessus de l’ISS, vers 525 km d’altitude.
Aucune indication n’est donnée sur les problèmes rencontrés. Ces nouveaux satellites offriront quatre fois plus de bande passante que les V1 et utilisent des propulseurs fonctionnant à l’argon plutôt qu’au krypton comme précédemment. La firme SpaceX a-t-elle rencontré des difficultés sur ce point ?