TikTok, Netflix et autres « applications récréatives » interdites sur les téléphones professionnels des fonctionnaires d’Etat français

TikTok, Netflix et autres « applications récréatives » interdites sur les téléphones professionnels des fonctionnaires d’Etat français


Le gouvernement a interdit vendredi 24 mars l’installation et l’utilisation d’applications « récréatives » telles que le réseau social chinois TikTok ou la plate-forme américaine de streaming Netflix sur les téléphones professionnels des 2,5 millions d’agents de la fonction publique d’Etat.

Ces applications présentent des « risques en matière de cybersécurité et de protection des données des agents publics et de l’administration », a estimé l’entourage du ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini, qui emboîte le pas à plusieurs institutions et gouvernements occidentaux ayant déjà interdit ou limité l’utilisation de TikTok sur les appareils professionnels.

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, a précisé que la mesure était à « effet immédiat ».

Selon le média en ligne Politico, trois questeurs de l’Assemblée nationale – Eric Woerth (Renaissance), Marie Guévenoux (Renaissance) et Eric Ciotti (Les Républicains) – ont récemment mis en garde leurs collègues députés contre l’usage de ces applications, incluant les services américains Snapchat, WhatsApp, Instagram et Signal ainsi que la messagerie chiffrée russe Telegram.

Accusations d’espionnage

Cette décision survient après que TikTok a été proscrit sur les téléphones d’agents publics dans plusieurs pays ainsi qu’au sein de la Commission européenne, en raison d’inquiétudes sur la sécurité des données.

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Ce mouvement mondial anti-TikTok a démarré en Inde en 2020. Le réseau social figurait dans une liste d’applications interdites après des affrontements meurtriers à la frontière avec la Chine, New Delhi affirmant alors défendre sa souveraineté. La même année, l’ex-président des Etats-Unis Donald Trump a accusé l’application chinoise d’être un outil d’espionnage pour le compte de Pékin.

TikTok a reconnu que des employés de sa maison mère, ByteDance, avaient accédé aux informations de comptes d’Américains, mais a toujours nié transmettre ces données aux autorités. L’actuel président des Etats-Unis, Joe Biden, a menacé de bannir complètement du territoire l’application, si elle ne se sépare pas de ByteDance. Le patron de TikTok, Shou Zi Chew, a promis jeudi devant le Congrès américain que d’ici à la fin de l’année toutes les informations liées aux 150 millions d’utilisateurs du pays seraient gérées uniquement depuis des serveurs situés aux Etats-Unis.

Le Monde





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