La plate-forme a dû stopper momentanément son offre d’essai gratuit en raison d’une trop grande demande, et d’un trop grand nombre d’abus. Il faut désormais souscrire à un abonnement pour utiliser le service.
En quelques jours, Midjourney a vu son utilisation exploser. Le service, qui permet de générer des images ultra-réalistes à l’aide d’une simple description, a été pris d’assaut par de nouveaux utilisateurs après que ceux-ci ont découvert, grâce à une fausse photo du Pape, les incroyables capacités de l’outil.
OKAAYYY pic.twitter.com/MliHsksX7L
— leonardo (@skyferrori) March 25, 2023
Midjourney noyé sous les utilisations abusives
Mais cet afflux soudain d’utilisateurs a visiblement pris de court la plate-forme qui a dû stopper subitement son offre d’essai gratuite mardi dernier.
« En raison d’une combinaison de demandes extraordinaires et d’abus d’essais, nous désactivons temporairement les essais gratuits jusqu’à ce que nos prochaines améliorations du système soient déployées » a indiqué David Holz, le PDG de Midjourney, dans un message publié sur Discord.
Le patron de Midjourney laisse ainsi entendre que les utilisateurs gratuits de sa plate-forme ne respectent pas les règles déjà en place. D’après le Washington Post, David Holz aurait déclaré, dans un live Discord suivi par environ 2000 personnes, avoir des difficultés pour déterminer les règles à mettre en place sur sa plate-forme. Le plus gros problème concernerait surtout la représentation des vraies personnes du fait que « les images sont de plus en plus réalistes et que l’outil devient de plus en plus puissant ».
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses images générées par le modèle d’intelligence artificielle ont été publiées par des internautes, sans que ces derniers aient précisé qu’elles étaient fausses. Certains se sont même appuyés sur des images générées avec Midjourney pour propager de fausses informations.
Parmi ces indices, on peut noter l’absence de signes distinctifs des forces de l’ordre françaises (bandes de couleur, insignes) ou encore l’apparence étrange de la visière visible en haut à gauche de l’image 3/… pic.twitter.com/oWfWjipcUt
— AFP Factuel 🔎 (@AfpFactuel) March 30, 2023
L’essai gratuit arrêté temporairement en attendant de nouveaux outils de modération
Mercredi, le service a vainement tenté de remettre son offre d’essai gratuit en place en y intégrant de nouvelles sécurités contre les utilisations abusives. Malheureusement, celles-ci n’ont pas été suffisantes puisque Midjourney a dû stopper à nouveau les requêtes envoyées par les utilisateurs gratuits. Depuis, il est donc impossible de générer la moindre image sur la plate-forme, à moins d’avoir souscrit à un abonnement payant. Plusieurs formules sont proposées avec, pour la plus abordable, un tarif démarrant autour d’une dizaine de dollars par mois.
Midjourney est loin d’être l’unique plate-forme d’Intelligence artificielle à devoir jongler avec des restrictions toujours plus précises pour empêcher les utilisations abusives. Après avoir lancé son chatbot dans Bing, Microsoft a été obligée de serrer les vis afin de brider au maximum son outil pour éviter qu’il ne dérape. La firme de Redmond a dû en faire de même avec Bing Image Creator (un service similaire à Midjourney mais qui utilise Dall-E, le modèle d’IA d’OpenAI), pour l’empêcher de créer des images abusives. L’entreprise lui a même interdit de générer des visuels lorsque le nom de Bing apparaissait dans le prompt soumis par les utilisateurs.
Source :
Neowin