Après une première mission qui a permis à la capsule Orion, sans équipage, de faire le tour de la Lune, l’étape suivante du programme Artemis, qui prépare le retour des humains sur notre satellite naturel, prend une nouvelle tournure.
La Nasa vient en effet de définir l’équipage de quatre astronautes qui orbitera autour de la Lune à l’occasion de la mission Artemis 2 programmée pour fin 2024, une première depuis la mission Apollo de 1972.
Le groupe de quatre personnes sera américain et canadien, avec Reid Wiseman, Victor Glover et Jeremy Hansen et, pour la première fois pour ce type de mission, composé d’une femme, Christina Hammock Koch.
Trois hommes et une femme
Le commandant de la mission Artemis II sera Reid Wiseman et ce sera le premier vol dans l’espace pour le canadien Jeremy Hansen, tandis que Victor Glover deviendra le premier Afro-Américain à cotoyer la Lune.
à gauche : Christina Hammock Koch, en haut : Victor Glover, en bas : Reid Wiseman, à droite : Jeremy Hansen ; Credit : Nasa
Le choix de l’équipage veut donc porter une symbolique forte et trois des quatre membres ont déjà passé du temps sur la Station Spatiale Internationale (ISS) et réalisé des sorties extra-véhiculaires.
La Nasa sort ainsi de la logique d’équipages composés purement d’hommes blancs sur les missions Apollo et fait un effort sur la diversité. Le choix d’un astronaute canadien souligne les liens de l’agence spatiale américaine avec son équivalente au Canada, l’ASC, à l’origine du bras robotique de l’ISS et dont une version modernisée équipera une future station orbitale lunaire.
Préparer la colonisation de la Lune
La mission Artemis 2, prévue pour novembre 2024 et devant durer une dizaine de jours, décollera à l’aide du lanceur lourd SLS (Space Launch System) de la Nasa qui a déjà fait ses preuves pour la mission Artemis 1. Après leur périple, la capsule Orion contenant les astronautes fera son retour sur Terre par amerrissage.
C’est avec la mission Artemis 3 que les humains feront leur retour à la surface de Lune dès 2025, toujours à l’aide de la capsule Orion. Cette mission préfigurera la colonisation de notre satellite pour tester les technologies qui permettront ensuite une colonisation de planètes plus lointaines, Mars étant la candidate idéale.