Meta veut lancer son ChatGPT d’ici fin 2023… et s’en servir pour la pub

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Meta prévoit de lancer son alternative à ChatGPT d’ici à la fin de l’année en cours. La société californienne ambitionne de se servir de l’IA pour la publicité, qui représente toujours l’essentiel de ses revenus, et le métavers.

Meta ne compte pas freiner le développement de l’intelligence artificielle. Interrogé par nos confrères de Nikkei, Andrew Bosworth, directeur technique de Meta, s’est dit opposé au moratoire proposé par plusieurs dirigeants de la tech, dont Elon Musk :

« Il est très difficile d’arrêter les progrès et de prendre les bonnes décisions sur les changements que vous apporteriez. Très souvent, vous devez comprendre comment la technologie évolue avant de pouvoir savoir comment la protéger et la rendre sûre. Et donc je pense que non seulement c’est irréaliste, mais je ne pense pas que ce serait efficace ».

Sundar Pichai, PDG de Google, et Bill Gates, cofondateur de Microsoft, se sont également affichés à l’encontre d’une suspension des travaux liés à l’IA. Au contraire, Meta a l’intention de commercialiser son IA générative avant le mois de décembre 2023, révèle Bosworth. Pour mémoire, l’entreprise de Menlo Park a annoncé son propre modèle linguistique le mois dernier. Baptisé LLaMA, pour Large Language Model Meta AI, le modèle, qui se distingue par une puissance de calcul et une taille limitée, est uniquement accessible aux chercheurs pour le moment.

« Nous investissons dans l’intelligence artificielle depuis plus d’une décennie et nous avons l’un des principaux instituts de recherche au monde », ajoute le responsable, assurant que Meta est à « l’avant-garde » dans le domaine de l’IA.

Pour commercialiser et développer l’IA générative, Meta a mis sur pied une nouvelle organisation. L’unité, exclusivement focalisée sur l’IA, est chargée de concevoir des outils « créatifs et expressifs » à destination des plates-formes du groupe, expliquait Mark Zuckerberg en février. Chris Cox, chef de produit chez Meta, a été chargé de chapeauter la nouvelle division. Les produits imagés par cette nouvelle équipe devraient voir le jour avant la fin de l’année, souligne le directeur technique de la firme.

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Publicité et intelligence artificielle

D’après Andrew Bosworth, l’IA générative est susceptible de jouer un rôle majeur dans le domaine de la publicité, qui reste le cœur de métier de Meta. Cette technologie pourrait améliorer l’efficacité d’une annonce publicitaire, estime le cadre.

Par exemple, l’intelligence artificielle serait capable de générer une vaste gamme d’images pour toucher des publics différents. Au lieu de miser sur une photo unique dans une campagne de pubs, l’annonceur pourrait miser sur une kyrielle de visuels… sans augmenter les coûts. En quelques secondes, un outil comme Midjourney ou Adobe Firefly peut en effet générer une foule de visuels de qualité. Dans ces conditions, pourquoi un annonceur se contenterait d’une seule image pour incarner ses produits ?

« Cela peut économiser beaucoup de temps et d’argent », avance Bosworth.

Grâce à l’IA, Meta espère vraisemblablement donner un coup de fouet à la publicité en ligne sur Facebook et Instagram, qui représente encore 97.5 % de ses revenus totaux.

L’IA pour donner vie au métavers

Le groupe de Mark Zuckerberg ambitionne aussi de se servir de l’intelligence artificielle pour donner vie au métavers. Épaulé par l’IA, n’importe quel internaute pourrait être en mesure de générer un espace numérique en réalité virtuelle ou augmentée, uniquement en fournissant une description :

« Si je veux créer un monde 3D, j’ai besoin d’apprendre beaucoup d’infographie et de programmation. À l’avenir, vous pourrez simplement décrire le monde que vous voulez créer et faire en sorte qu’un grand modèle linguistique génère ce monde pour vous ».

Dans la même optique, Nvidia a d’ailleurs développé une IA capable de « peupler les mondes virtuels avec des objets 3D et des personnages ». L’outil peut produire des éléments numériques réalistes, avec des textures de qualité, en quelques secondes en s’appuyant sur la puissance de calcul d’un simple GPU.

Malgré les retours des utilisateurs et les critiques des actionnaires, Meta n’a pas complètement enterré son rêve de métavers. Sous l’impulsion de son fondateur, le géant californien espère bien se servir de ses investissements dans l’IA pour concrétiser ses ambitions antérieures. L’intelligence artificielle est-elle la clé qui permettra au métavers de décoller ?

Source :

Nikkei



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