le gouvernement veut augmenter la puissance des réacteurs

Nouvelles fissures dans les tuyaux d'un réacteur nucléaire à Penly : quelles conséquences ?


Alors que le nucléaire peut jouer un rôle dans la production d’énergie bas carbone contribuant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à réduire l’impact du changement climatique, la production d’énergie nucléaire n’a jamais été aussi faible chez EDF.

Le groupe a fait face à de multiples problématiques, du décalage du calendrier de maintenance des centrales à cause de la pandémie et des mouvements de grève au programme de réparation des fissures liées à la corrosion sous contrainte détectées en 2021.

Cette situation a conduit à une production d’électricité d’origine nucléaire historiquement basse (279 TWh) et à la crainte de coupures de courant durant l’hiver 2022-2023 faute de disposer d’un nombre de réacteurs nucléaires actifs suffisant pour assurer l’approvisionnement du pays, le nucléaire restant la pierre angulaire de la stratégie énergétique par rapport aux autres sources.

Augmenter la production nucléaire sans nouvelles centrales

En attendant la construction et la mise en service des réacteurs EPR 2 (à eau pressurisée) modernisés durant la prochaine décennie, il va donc falloir trouver des solutions pour soutenir la production d’énergie nucléaire.


Et cela pourrait passer par une augmentation de la puissance des centrales nucléaires existantes et des 56 réacteurs disponibles. Le gouvernement vient de demander une expertise technique pour assurer une « augmentation de puissance du parc nucléaire français« .

L’objectif est d’être en mesure de produire 30% d’énergie nucléaire supplémentaire à partir de l’existant, soit 100 TWh de mieux, ce qui permettrait de remonter à une production annuelle de 350 TWh, et même 380 TWh après la mise en service de l’EPR de Flamanville l’an prochain.

Pour quelques pourcents de plus

Dans les conditions actuelles et sous réserve que les nouvelles fissures observées sur certaines installations en début d’année (dues à une fatigue thermique, cette fois) ne provoquent pas de nouveaux arrêts prolongés, EDF table sur une production électrique de 300 à 330 TWh pour 2023.

Les 56 réacteurs nucléaires sont en principe capable de générer une puissance instantanée de 60 GW et une augmentation de 3% de cette production est envisagée, avec la possibilité de grimper de 4 à 5% de production en plus pour certains réacteurs, a indiqué la ministre Agnès Pannier-Runacher.



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