La Station Spatiale internationale (ISS) a récemment vu arriver une nouvelle capsule s’arrimer. Le 19 mai dernier, une fusée Atlas V de United Launch Alliance transportant la capsule spatiale Starliner a décollé de Cap Canaveral en Floride.
C’est finalement ce samedi 21 que la capsule développée et produite par Boeing a réussi à s’arrimer à l’ISS. Pour l’occasion, Starliner volait presque à vide, puisqu’il s’agissait d’un vol d’essai visant à valider les procédures et le matériel.
À terme, il est prévu que Starliner propose d’acheminer des astronautes vers l’ISS. L’arrimage a été plus long que prévu du fait de vérifications ultimes : la capsule s’est stabilisée à 250 m de la station avant de s’approcher puis de s’éloigner pour simuler un décrochage d’urgence.
À défaut d’astronautes, la capsule contient 250 kg de ravitaillement destinés à la NASA et partagés entre matériel scientifique et nourriture. Starliner restera arrimé à l’ISS pendant 5 jours avant de se détacher et de revenir sur Terre, elle atterrira alors dans le Nouveau-Mexique à proximité de la base de White Sands.
Pour Boeing, il s’agit d’une étape importante puisque le groupe traditionnellement ancré dans l’aéronautique et l’espace accuse un retard considérable sur Space X. Un second test à vide viendra valider définitivement l’agrément de la capsule pour les vols habités et les missions de l’ISS d’ici la fin de l’année.
La NASA devrait ensuite pouvoir alterner entre Boeing et Space X pour envoyer du matériel et des astronautes dans l’espace, une situation qui fait coup double pour l’agence puisqu’elle favorise la concurrence et l’innovation et devrait permettre de ne plus être dépendant de la Russie ni jamais bloquée sans aucune solution souveraine pour l’accès à l’espace. La NASA devrait ainsi récupérer l’autonomie qu’elle avait perdue après l’abandon du programme Space Shuttle en 2011.