Le fabricant de puces Broadcom négocie le rachat du géant de la virtualisation VMware, selon un article de Bloomberg.
Toutefois, si les discussions pourraient perdurer quelque temps, assure l’article, bien que les discussions se soient « accélérées ces derniers jours », CNBC assure que Broadcom s’apprête à annoncer l’acquisition de VMware dès jeudi.
La capitalisation boursière de VMware est d’environ 40 milliards de dollars, et celle de Broadcom d’environ 222 milliards de dollars.
Les synergies Broadcom / VMware ne sautent pas aux yeux
Broadcom cherche depuis quelque temps à diversifier ses activités au-delà des semi-conducteurs. Son acquisition de CA Technologies pour 19 milliards de dollars en 2018 et à l’achat de l’activité de sécurité de Symantec pour 10,7 milliards de dollars un an plus tard témoignent en ce sens. L’an passé, Broadcom aurait tenté de mettre la main pour 15 à 20 milliards de dollars sur SAS Institute. Mais le fondateur de SAS aurait rejeté l’offre. Par le passé, l’entreprise a acheté le fournisseur de réseaux de stockage Brocade pour 6 milliards de dollars en 2016. Il a aussi notamment tenté d’acheter le fournisseur de logiciels de semi-conducteurs Qualcomm pour 117 milliards de dollars avant que le président Trump ne bloque l’opération.
Reste que les synergies Broadcom / VMware ne sautent pas aux yeux. Les deux sociétés opèrent sur des marchés différents. Broadcom conçoit et fabrique des puces informatiques. VMware vend des logiciels et des services dans le cloud et on-premise.
Mais si Broadcom veut acheter VMware, la somme risque d’être extravagante.
Une passe difficile pour Broadcom
Surtout que la pénurie mondiale actuelle de puces est une passe difficile pour Broadcom. Apple, client de Broadcom, a été contraint de réduire les objectifs de production de l’iPhone 13 de 10 millions d’unités, en partie à cause d’une pénurie de composants Broadcom. Et les délais de livraison des puces chez Broadcom sont passés de 12,2 semaines en février 2020 à 22,2 semaines en mars 2021.
Surtout, il n’est pas certain que VMware soit favorable à une tentative d’acquisition. Certes, l’entreprise a dû se mettre au cloud computing après avoir régné sans partage sur le datacenter. Mais ses accords récents avec les stars du cloud computing, Amazon Web Services et Google Cloud, lui assurent un avenir dans cette nouvelle technologie.
Reuters mentionne qu’une acquisition de VMware permettrait à Broadcom d’accéder aux marchés des centres de données pour mieux servir les clients du cloud.
Michael Dell, un « faiseur de roi »
L’entreprise VMware n’est devenue indépendante de Dell Technologies que récemment, en novembre dernier, avec une transaction de 64 milliards de dollars. Fondée en 1998, elle a d’abord été rachetée par EMC en 2004, avant de passer aux mains de Dell en 2016 lors de l’acquisition d’EMC par Dell. L’année dernière, elle s’est séparée de Dell et est désormais cotée en Bourse. Michael Dell, le fondateur de Dell, reste toutefois le plus gros actionnaire de VMware, avec une participation de 41 % dans la société.
Cela fait de Michael Dell un « faiseur de roi » dans les négociations d’acquisition.
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