Le fabricant de puces AMD serait impliqué dans « Athena », le projet de Microsoft qui vise à développer des semi-conducteurs pour l’IA. Ces composants permettraient d’entraîner et de faire fonctionner les systèmes d’IA comme ChatGPT. Microsoft a réfuté l’information.
Pour aller plus vite dans le développement de ses puces maisons, Microsoft se serait associée au fabricant de semi-conducteurs Advanced Micro Devices Inc (AMD). Non seulement le géant du numérique apporterait à AMD des « ressources en ingénierie » pour l’aider à développer ses puces destinées à l’intelligence artificielle. Mais il l’aurait associé à son projet « Athena », censé aboutir à une puce maison qui fera fonctionner ses modèles d’IA. L’information, révélée par Bloomberg jeudi 4 mai, a été réfutée par Microsoft.
Le mois dernier, The Information révélait que le géant informatique travaille depuis des mois à développer en interne ses propres puces, destinées à entraîner et faire fonctionner les systèmes d’IA comme ChatGPT. L’objectif : se rendre moins dépendant de Nvidia, le leader du marché. Comme de nombreuses entreprises de la tech se ruent sur ces composants en pleine course vers l’IA, la société ne peut pas en acheter autant que nécessaire. Développer ChatGPT aurait nécessité des milliers de GPU de Nvidia, expliquait le géant il y a quelques semaines. Et il lui en faudrait encore plus pour ajouter des fonctionnalités d’IA à ses outils Office, et à son moteur de recherche Bing.
« AMD n’est pas impliqué dans Athena », selon Microsoft
AMD fournit déjà des puces à Microsoft, mais cette fois, les deux entreprises travailleraient main dans la main pour développer ces composants spécifiques destinés à l’IA. Pendant que Microsoft lui apporterait des ressources en ingénierie, AMD l’aiderait à développer son processeur maison. L’entreprise, qui a investi 10 milliards de dollars dans OpenAI, le fabricant de ChatGPT, cherche à garantir ses besoins en la matière, confrontée comme ses concurrents à des pénuries.
L’information, qui se base sur des sources anonymes de Bloomberg, a été réfutée par Frank Shaw, le porte-parole de Microsoft. Contacté par nos confrères, celui-ci a indiqué :« AMD est un excellent partenaire, mais il n’est pas impliqué dans Athena ». L’information reste néanmoins plausible puisque pas plus tard que le mardi 2 mai, Lisa Su, la PDG d’AMD, a expliqué que son entreprise pouvait fabriquer des puces partiellement personnalisées. Ces dernières seraient destinées à ses plus gros clients afin qu’ils les utilisent dans leurs centres de données d’IA, a-t-elle ajouté lors de la publication des résultats financiers.
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Dans un premier temps, Bloomberg avait indiqué que Microsoft apportait aussi un soutien financier à AMD pour travailler sur ces puces, avant que cette référence ne soit supprimée. Selon The Information, « Athena » occuperait près de 300 personnes depuis 2019. Le projet aurait pris de l’envergure après l’engouement suscité par ChatGPT, qui réunit près de 200 millions d’utilisateurs dans le monde. Les puces développées seraient déjà en train d’être testées par un petit groupe d’employés de Microsoft et d’OpenAI, expliquaient nos confrères en avril dernier. Ces puces auraient deux fonctions : entraîner et faire fonctionner les systèmes de chatbot. Elles pourraient être disponibles dès l’année prochaine.
Source :
Bloomberg