Des OVNI évoluent-il dans notre atmosphère et donneront-ils lieu à une rencontre du troisième type ? Les signalements se sont multipliés ces dernières décennies, sans permettre encore d’établir l’existence de cas avérés.
La NASA a lancé une investigation en octobre 2022 pour passer en revue les témoignages et documents montrant des objets potentiellement pilotés par des intelligences non humaines.
En attendant un rapport complet prochainement, l’agence spatiale américaine a tenu une première conférence publique sur l’analyse de quelque 800 documents déclassifiés relatifs à des phénomènes anormaux non identifiés (leur dénomination officielle).
Le panel de 16 scientifiques, d’employés fédéraux et de l’ancien astronautes Scott Kelly est revenu sur la qualité et la fiabilité des témoignages accumulés au fil des années.
Trop de témoignages inexploitables
Force est d’abord de constater que l’immense majorité des documents est de piètre qualité et ne permet pas vraiment de tirer des conclusions ou possède des explications rationnelles, de l’observation explicable au trucage.
Sur la masse de documents, seuls 2 à 5% de l’ensemble présentent des caractéristiques non explicables…ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il s’agit d’OVNI.
Le panel note ainsi que très peu de témoignages offent une qualité suffisante et peuvent permettre de conclure à l’observation d’un phénomène inexpliqué. Pour autant, la NASA prend le sujet très au sérieux et tente de mettre en place une grille d’analyse facilitant la détection des cas réellement intéressants.
OVNI ou non, ami ou ennemi ?
Cette standardisation des observations a une double fonction : mettre en évidence d’éventuels objets extraterrestres (on ne sait jamais) mais aussi identifier de potentielles technologies bien humaines venant d’autres nations et qui pourraient poser un risque pour la sécurité nationale.
Ce pourrait être par exemple le cas du ballon espion chinois survolant les Etats-Unis qui a fait les gros titres en début d’année ou de technologies de drones avancées qui pourraient mériter une attention particulière.
Cherchant également à dégonfler le mythe de la classification des observations selon lequel le gouvernement aurait des choses à cacher, le panel a souligné que le secret imposé vient généralement de la source plutôt que du contenu. Les enregistrements militaires sont ainsi systématiquement classifiés, quel que soit le sujet de l’observation.
Au final, et en attendant les conclusions du rapport, la NASA veut encourager les signalements de phénomènes inexpliqués (pourquoi pas depuis une application mobile) mais avec un cadre plus strict qui donnerait une valeur ajoutée aux témoignages, à charge ensuite pour les experts de tirer les observations au clair.