Lorsque l’on aborde le sujet du véhicule électrique, la principale inquiétude du consommateur se tourne vers l’autonomie et le temps de recharge. Ces deux points de crispation, Tesla les a transformés en atout lorsque la marque s’est lancée sur le marché en revendiquant des autonomies jamais vues et de la recharge ultra rapide.
Très rapidement, Tesla a commencé à flirter avec les 500 km, voire 600 km d’autonomie affichés sur ses model S. Des chiffres qui ont rassuré les acheteurs et entrainé le succès retentissant de la marque à l’international que l’on connait aujourd’hui.
Tesla : de la promesse au mensonge
Oui, mais voilà, il y avait quand même comme un peu de triche dans l’air… Selon une enquête publiée par Reuters, il s’avère que Tesla a allégrement trafiqué ses tableaux de bord pour surestimer l’autonomie restante de ses véhicules.
Selon une source interne de Tesla jugée très fiable, Reuters indique que le logiciel d’affichage du tableau de bord des véhicules de la marque intègre un algorithme qui fausse les prévisions de distance franchissable avec une batterie pleine.
Ce n’est qu’à partir de 50% de charge que l’algorithme prendrait une pause pour afficher de nouveau des projections bien plus réalistes… Le tout profite ainsi de plusieurs réalités et fantaisies autour de la technologie électrique, notamment le fait que la première moitié de la batterie partirait plus vite, ou que l’utilisateur aurait le pied plus lourd lorsqu’il dispose d’une autonomie de 100%… Pour éviter de trop attirer l’attention, les véhicules de Tesla disposent également d’un « tampon de secours » qui garantit 24 km d’autonomie quand la batterie affiche 0% de capacité.
Tesla réussit à cacher cette triche derrière plusieurs arguments : aérodynamisme, température, équipement, poids de charge, état des pneumatiques, vent de face, dégradation de la batterie, utilisation de la clim, GPS, fonctionnalités connectées, mises à jour parfois bancales…
L’été dernier, Tesla a fait face à une explosion de critiques de conducteurs fâchés de voir que l’autonomie réelle de leur véhicule n’était pas respectée. Des rendez-vous ont été pris par milliers et la marque a été contrainte de mettre en place une équipe dédiée à l’annulation des rendez-vous pour tenter d’étouffer l’affaire.
Alors que l’on commence à parler sérieusement de la Model 2 plus abordable, l’image de Tesla prend un coup et des enquêtes plus officielles pourraient être lancées, avec des procès en recours collectif à la clé.