La sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) est l’oeil de la NASA pour tout ce qui se passe sur la Lune. Ses observations régulières de la surface permettent de déterminer ce qui change dans le paysage, qu’il s’agisse d’un nouveau cratère ou d’un engin spatial.
Elle a récemment permis de retrouver la trace de la sonde russe Luna-25 qui devait alunir près du pôle sud de notre satellite naturel mais qui s’est finalement crashée durant la phase de descente durant la deuxième quinzaine du mois d’août 2023.
L’analyse de clichés avant et après l’événement a permis de révéler la présence d’un nouveau cratère qui est sans doute le point d’impact de la sonde. Mais toutes les missions d’exploration lunaire n’ont pas une fin tragique et la sonde LRO est parvenue à localiser une autre mission, cette fois à succès.
Chandrayaan-3 dans l’oeil de LRO
La NASA a indiqué que LRO avait en effet repéré le point d’alunissage de la mission indienne Chandrayaan-3. Cette dernière a atteint son but le 23 août dernier, posant en douceur l’alunisseur Vikram lui-même porteur d’un rover automatisé Pragyan qui a pu faire quelques évolutions sur le sol lunaire et utiliser ses instruments pour étudier cette zone encore jamais visitée de notre satellite.
L’alunisseur Vikram de Chandrayaan-3 repéré par la sonde LRO
Il faut avoir l’oeil car l’ombre de l’alunisseur ne représente qu’un petit sombre sur la zone blanchie de son alunissage du fait de la réaction du régolithe lunaire surchauffée par le réacteur ayant freiné l’arrivée sur le sol.
L’intérêt stratégique des pôles lunaires
Après une douzaine de jours de promenade, Pragyan a été mis en sommeil le 2 septembre pour affronter la glaciale nuit lunaire de 14 jours, suivi par l’alunisseur Vikram peu après.
L’alunisseur Vikam de Chandrayaan-3 repéré par l’orbiteur Chandrayaan-2
Si la mission du rover est déjà remplie (elle n’était que de 15 jours environ), l’agence spatiale indienne, l’ISRO, espère tout de même pouvoir le réveiller quand la journée lunaire reprendra à partir du 22 septembre et le faire fonctionner jusqu’à ses dernières limites pour continuer l’exploration de son environnement.
Les zones polaires de la Lune font l’objet d’une attention particulière car elles pourraient être riches en glace d’eau éventuellement utilisable par de futurs colons pour leur alimentation et pour en extraire de l’oxygène et de l’hydrogène exploitable au sein d’un campement permanent.