Le gouvernement chinois ne veut plus de l’iPhone dans l’administration

Apple Chine


Le gouvernement chinois interdit désormais l’utilisation d’iPhone et de smartphones de marques étrangères dans l’administration. Une nouvelle escalade dans la guerre froide économique que le pays livre aux États-Unis.

Apple se plie en quatre pour satisfaire les autorités chinoises. Le constructeur a ainsi fait un sort à l’émoji représentant le drapeau taïwanais sur les appareils vendus en Chine, il fait volontiers le ménage dans l’App Store (pour les VPN et les jeux dernièrement), et plus récemment le temps d’activation d’AirDrop a été limité à 10 minutes à la demande de Pékin. Les opposants avaient en effet pris l’habitude d’échapper à la censure en s’échangeant des fichiers par AirDrop…

Lire Apple va limiter le temps d’activation d’AirDrop pour réduire les spams… et plaire à la censure chinoise ?

Et malgré toutes ces courbettes, le constructeur n’est toujours pas dans les petits papiers du gouvernement chinois ! Ce dernier a en effet décidé d’interdire l’utilisation des smartphones de marques autres que chinoises — et donc l’iPhone — dans les ministères et les agences publiques. La Chine cherche à éliminer la dépendance du pays aux technologies étrangères, et à éviter que des données sensibles ne fuitent vers des puissances ennemies… même si les données sont stockées sur le territoire chinois.

La Chine demeure un des plus gros marchés d’Apple (il représente 19 % des revenus de l’entreprise) ; le pays est aussi le principal contributeur de la chaîne de production du constructeur, qui certes cherche à se diversifier en Inde et au Vietnam. Dans ces circonstances, on comprend mieux pourquoi Apple ne veut pas fâcher un de ses plus importants fournisseur et client. Apple n’est pas un cas isolé, toutes les autres entreprises étrangères ayant une activité en Chine (et souhaitant la conserver) doivent se plier aux règles, même si elles sont de plus en plus draconiennes.

La Chine envoie aussi un message aux États-Unis et à ses alliés, qui restreignent voire interdisent l’installation d’équipements réseau de Huawei ou encore les exportations de technologies vers le pays.

Source :

WSJ



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