Face à la Chine, l’armée US veut des armées de drones et de satellites à bas coût

Face à la Chine, l'armée US veut des armées de drones et de satellites à bas coût


Face à l’armement rapide de l’armée chinoise et à un risque de conflit qui pourrait éclater dans certains points du globe, comme par exemple sur la question taiwanaise, l’armée américaine veut changer de doctrine militaire.

Le conflit ukrainien, pour terriblement tragique qu’il soit, est aussi un terrain d’observation des armements et des stratégies militaires et révèle une nouvelle fois qu’il ne suffit pas de disposer des plus gros et coûteux équipements pour prendre l’avantage quand ces derniers peuvent être neutralisés par des drones de conception très simple.

Tout en continuant de perfectionner son arsenal pour se doter d’équipements de pointe en dépensant des milliards de dollars, le Pentagone veut aussi pouvoir compter sur un armement beaucoup plus léger mais nombreux et facilement remplaçable afin de ne pas pouvoir être mis hors service facilement.

Nouvelle approche militaire

Et là où la Chine est en capacité de produire massivement des équipements militaires, les Etats-Unis veulent désormais lui opposer des nuées de drones sur terre, mer et air ainsi que des constellations de satellites dans l’espace.

Le tout doit être suffisamment intelligent pour permettre un fonctionnement au moins semi-automatisé et doit rester à des coûts bas pour en produire beaucoup et remplacer immédiatement ceux qui seraient détruits.


« Imaginez des constellations de systèmes autonomes sacrifiables, lancés par vagues entières au même moment et étant si nombreux qu’il devient impossible de les détruite ou de les neutraliser tous en même temps« , a indiqué la secretaire adjointe à la Défense Kathleen Hicks lors d’une conférence.

A la place de satellites de grande taille aux capacités très avancées mais longs à fabriquer, fragiles et pouvant être détruits facilement, c’est donc une stratégie alternative de systèmes plus spécifiques mais capables de certaines fonctions de détection et de suivi de menaces qui pourrait être mise en place, à la manière des constellations de satellites de communication en orbite basse actuellement déployés.

Nouvelle forme de dissuasion

Kathleen Hicks n’a d’ailleurs pas caché que le système Starlink de SpaceX, dont le Departement of Defence américain est un client majeur, contribue à conserver un temps d’avance sur la Chine, indique le site Spacenews.com.

« Attaquer ou perturber une très grande constellation de satellites serait un effort vain et une escalade fatale. Cela ne vaudrait pas la peine d’utiliser cette option, ni même d’essayer« , a-t-il souligné.

Il reste que la Chine étudie de son côté les options qui lui permettraient de dégager le ciel au-dessus de son territoire, qu’il s’agisse de Starlink ou de satellites espions, voire offensifs, trop curieux ou entreprenants.

Et si les tensions devenaient insupportables, il resterait l’option radicale de faire exploser une bombe atomique à 80 kilomètres d’altitude, qui neutraliserait tous les satellites LEO à portée…avec des conséquences incalculables.



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