Le parquet de Paris a annoncé lundi 18 septembre la mise en examen de deux adolescents de l’agglomération bordelaise soupçonnés d’avoir piraté des espaces numériques de différents établissements scolaires en France.
Ces jeunes gens, nés en 2008, ont piraté les comptes des espaces numériques de travail (ENT) d’une soixantaine d’élèves pour diffuser des alertes à la bombe et des menaces d’attentat, a précisé le parquet.
Le pôle cybercriminalité du parquet de Paris a été saisi le 24 juin, et les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
Les deux adolescents ont été interpellés et placés en garde à vue jeudi, selon le parquet. Leurs ordinateurs ont été saisis lors des perquisitions de leurs domiciles.
Etablissements évacués
A l’issue de leur garde à vue, ils ont été mis en examen samedi, notamment pour menace de mort ou de destruction dangereuse pour les personnes, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et divulgation de fausses informations. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
Au total, vingt-sept faits d’alerte à la bombe et de menace d’attentat, dans plusieurs établissements scolaires en France, notamment à Mulhouse, Lille et Créteil, ont été mis au jour.
Au début de février, trois adolescents de 14, 15 et 17 ans, originaires de Gironde, du Val-de-Marne et des Bouches-du-Rhône, avaient déjà été mis en examen pour avoir diffusé des messages de menaces après avoir piraté des ENT au début de janvier. Quinze établissements avaient dû être évacués. Selon un article du Parisien publié à la fin d’avril, certains d’entre eux sont en rupture avec leurs parents ou avec l’environnement scolaire, et semblent avoir agi pour rechercher de l’« adrénaline » ou par ressentiment vis-à-vis de l’école.