Microsoft aimerait bien mettre la main sur Nintendo. Phil Spencer, le patron de la division Xbox, caressait en tout cas ce doux rêve il y a trois ans, comme le révèlent de nouveaux documents versés au procès contre la FTC. Mais du rêve à la réalité, il y a un grand pas.
Microsoft a toujours des vues sur Nintendo, perçu comme « le principal actif dans le secteur du jeu pour Xbox », écrivait Phil Spencer dans un e-mail daté de 2020. « L’acquisition de Nintendo serait un moment marquant dans ma carrière et je crois sincèrement que ce serait une bonne initiative pour les deux entreprises », poursuit-il dans ce document du procès entre Microsoft et FTC qui a fait surface.
Un rêve impossible ?
Le patron de la division Xbox explique dans ce courriel qu’il a eu « plusieurs conversations » avec l’équipe dirigeante de Nintendo concernant une collaboration plus resserrée avec Microsoft. « J’ai l’impression que si une entreprise américaine devait tenter sa chance avec Nintendo, nous serions dans une super position », détaille-t-il dans ce mail qui fait plutôt figure de plan sur la comète que d’une véritable stratégie d’acquisition. Même si Spencer ne perd pas le nord : il indique être à l’affût de la moindre opportunité, par exemple via l’acquisition d’actions Nintendo par un allié.
Si Microsoft devait réellement partir à l’assaut de la vénérable entreprise japonaise, le groupe trouverait probablement sur son chemin toute une ribambelle de régulateurs prêts à mettre des bâtons dans les roues à ce joli projet. Et après le parcours du combattant qu’a été — et ce n’est pas terminé — l’acquisition d’Activision, on peut penser que Microsoft aura toutes les difficultés du monde pour convaincre les services de la concurrence autour du monde du bien-fondé d’une telle consolidation.
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Et puis surtout, Nintendo a encore son mot à dire dans l’histoire : le constructeur et éditeur est en position de force avec la Switch, ses jeux vidéo qui cartonnent les uns après les autres et des franchises massives qui s’exportent au cinéma et dans des parcs d’attraction. Il n’est absolument pas certain que le groupe veuille se diluer au sein du géant américain.
Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de cette envie de Microsoft d’acheter Nintendo. Durant le développement de la toute première Xbox, en 2000, l’éditeur de Windows avait tenté une approche sur le créateur de Mario pour muscler le catalogue de la future console. Ça n’a rien donné à l’époque… Néanmoins, les deux sociétés ont appris à travailler de plus près, et à la faveur de l’achat d’Activision, Microsoft s’est engagé à porter Call of Duty sur la console de Nintendo pendant dix ans. Et plus si affinités ?
Source :
The Verge