« En une demi-journée dans ce seul magasin d’Opéra, Apple va générer l’argent que nous demandons pour toute la France ». A Paris, devant l’une des principales boutiques Apple de France, une file de clients impatients de s’offrir le nouvel iPhone 15 commercialisé pour la première fois vendredi 22 septembre côtoyaient plusieurs dizaines de salariés de la marque américaine, en grève pour demander une revalorisation de leur salaire supérieure à l’inflation. Mercredi, l’intersyndicale d’Apple Retail France (CGT, UNSA, CFDT et Cidre-CFTC) avait appelé à un mouvement de grève sans blocage dans les vingt magasins de l’entreprise en France.
« On n’est pas là pour empêcher de vendre des iPhone mais pour avoir un salaire décent », a répété aux nombreux médias présents Renaud Chateauroux, délégué syndical CFDT, ajoutant à l’Agence France-Presse que « la direction a proposé une augmentation de 4,5 % cet été, c’est beaucoup moins que le coût de la vie et de l’inflation. On demande 7 % et le dégel des recrutements. On a perdu quatre cents postes depuis le début de l’année, et on n’a pas moins de clients ».
Le délégué syndical a précisé que les grévistes étaient « aussi pour là pour [leurs] collègues au Royaume-Uni, au Japon, en Espagne, en Italie et en Australie, qui ne peuvent pas parler ». Max Leva, délégué syndical CGT présent devant l’enseigne parisienne, a estimé que « le dialogue social a vraiment changé, le ton est monté. La direction nous dit qu’on est bien lotis, alors que les profits générés par la boîte sont immenses ». Apple France n’a pour l’instant pas fait de commentaire sur les revendications.
Présentée le 12 septembre, la gamme iPhone 15 a la particularité, outre des écrans plus lumineux, des objectifs plus sophistiqués et des puces informatiques plus perfectionnées, de présenter un port universel de chargement USB-C conforme à une loi européenne qui l’imposera d’ici la fin de 2024. L’appareil est commercialisé à partir de 969 euros.