Acheter une voiture électrique, c’est aussi se rallier à certaines technologies en particulier. En l’absence d’une harmonisation qui ne viendra que lorsque le marché sera plus homogène, diverses technologies de batteries et de charge plus ou moins rapide sont proposées selon les modèles, avec le risque de déconvenues après l’acquisition.
Là où l’achat d’un véhicule thermique se fait sans grande surprise sur les questions de la puissance, de l’autonomie et de la disponibilité des stations-service, le sujet est plus complexe dans le cas d’un véhicule électrique.
On navigue alors entre différents types de batteries, à l’autonomie relativement floue, plusieurs systèmes de charge qui donneront des temps de charge différents et des compatibilités à respecter. Il y a de quoi s’y perdre, à moins de suivre attentivement les évolutions du secteur.
Trop de flou dans les informations
Pour simplifier tout cela et offrir une information plus claire et accessible, un projet de loi veut imposer des fiches techniques mieux détaillées et homogénéisées entre les constructeurs.
Le député LR Dino Cineri propose ainsi d’obliger ces derniers à afficher les temps de charge de la batterie pour atteindre 80% (généralement indiqués) mais aussi ceux pour 100%, moins flatteurs (les derniers pourcents sont plus longs à acquérir) mais utiles pour de longs trajets ou pour des destinations sans bornes de recharge à proximité.
De même, le projet de loi veut clarifier les informations relatives à l’usure des batteries électriques et à leur garantie d’usage mais aussi sur le coût de remplacement, qui peut représenter plusieurs milliers d’euros.
Simplifier et clarifier
Ces données permettront d’anticiper la maintenance des véhicules et profiteront au marché de l’occasion, encore peu développé en électrique, en donnant la possibilité de mieux appréhender l’état réel de la batterie.
Enfin, la proposition de loi vise les bornes de recharge et veut en simplifier la tarification et la présentation, à l’image de ce qui est fait pour les carburants, avec un tarif du kWh affiché clairement, ainsi que la quantité d’énergie transférée.
Le projet de loi sera examiné en fin d’année ou l’an prochain mais le sujet est déjà en cours d’évaluation du côté de l’Autorité de la Concurrence qui compte poser un cadre sur les pratiques une fois son analyse du secteur achevée tandis que l’Union européenne a indiqué sa volonté d’harmoniser cet aspect entre les Etats membres.