Alors que les prix de la pierre baissent partout en France, s’intéresser aux biens immobiliers présentés à la vente par le biais d’enchères peut s’avérer un bon filon. D’abord, les mises à prix affichées sont attractives, avec des décotes allant de 10 à 20 % par rapport à l’estimation. De plus, en cette période où les rangs des acheteurs se sont clairsemés, la concurrence peut être moins forte. Cela peut constituer un contexte favorable pour tenter de décrocher un bien à un prix raisonnable. Différents types de ventes aux enchères existent.
Les premières, et les plus connues, sont celles qui sont organisées par les notaires. « Il s’agit, entre autres, de biens sans héritiers et appartenant à l’Etat. Cette méthode de vente transparente constitue également une solution efficace pour régler des mésententes sur le prix d’un bien détenu en indivision (désaccord entre héritiers, divorces) », explique Vanessa Roulland-Ficholle, notaire à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Le « menu » de chaque séance, avec plusieurs dizaines de biens présentés, est annoncé en ligne, de trois semaines à un mois avant la date. Cette période doit être mise à profit pour consulter le « cahier des charges » du bien accessible en ligne et pour lire les documents (descriptif, diagnostics immobiliers, etc.), consulter sa banque et prendre rendez-vous pour une visite (souvent collective) des lieux aux créneaux proposés.
Processus irréversible
Pour être autorisé à porter soi-même les enchères le jour de la vente, il conviendra de se présenter, avant le début de la séance, muni d’une pièce d’identité et d’un simple chèque dit « de consignation », d’un montant égal à environ 20 % de la mise à prix. Si cette somme dépasse 250 000 euros, un chèque de banque est demandé. Il existe d’autres canaux pour porter les enchères : par son notaire présent dans la salle, par téléphone ou en ligne, grâce à une salle virtuelle. Ces ventes sont généralement rapides et durent quelques minutes.
Attention, ce processus de vente est irréversible : « Une fois l’adjudication prononcée, la vente devient définitive et un acte authentique est rédigé par le notaire. Il n’existe pas de compromis de vente, ni même de délai de réflexion ou de rétractation, et surtout pas de condition suspensive d’obtention de crédit », rappelle Me Roulland-Ficholle. Sauf éventuelle surenchère survenant dans les dix jours ouvrés à compter de la date de la vente, celui qui a remporté la mise dispose de soixante jours pour régler la somme. Au-delà de cette date s’appliquent des pénalités de retard.
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