une hausse de température à +3 degrés quasiment inévitable ?

mauvaise nouvelle pour les émissions de CO2 issues des énergies fossiles


Selon le consensus scientifique, limiter le réchauffement climatique à +1,5 degré au-dessus des températures moyennes pré-industrielles permettrait de maintenir le climat en l’état.

Toute hausse au-delà entraînera des conséquences climatiques d’autant plus lourdes que l’écart sera élevé. Une hausse des températures moyennes de l’ordre de +2 degrés n’évitera pas des catastrophes naturelles de grande ampleur mais laisserait espérer une sorte de statu quo du climat, sous réserve qu’il ne soit pas déjà trop tard pour freiner les phénomènes d’emballement climatique déjà activés.

Parmi les possibilités pour réduire l’impact du changement climatique d’origine humaine, il y a la réduction des émissions de gaz à effet de serre en provenance de l’industrie, du transport mais aussi des comportements des populations.

En route vers +3 degrés Celsius

A quelques jours d’une COP28 dont on entrevoit avant même son lancement les limites, l’UNEP, émanation de l’ONU traitant de la question de l’environnement, dresse un constat alarmant en soulignant que le monde s’achemine en fait vers un réchauffement moyen de +2,9 degrés Celsius à l’horizon 2100 dans les stratégies actuelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre.


Cette hausse pourrait éventuellement être ramenée à +2,5 degrés avec l’application des engagements conditionnels mais ce niveau risque d’être difficile à atteindre. Les scientifiques estiment qu’une hausse de +3 degrés Celsius des températures moyennes entraînera une modification profonde du climat avec des conséquences pouvant rendre inhabitables de nouvelles portions de la Terre et des événements climatiques majeurs aux bilans très lourds, aussi bien humains que matériels.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres reprend son bâton de pélerin pour appeler les dirigeants du monde entier à se montrer plus ambitieux en matière d’objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les efforts actuels, déjà salutaires en réduisant une hausse qui sans eux serait de +4 degrés, ne sont cependant pas suffisants ni assez rapides pour éviter une situation.

Le difficile arbitrage de l’arrêt des financements d’énergies fossiles

Le rapport de l’Unep recommande une nouvelle fois de cesser l’investissement dans les projets d’énergies fossiles pour concentrer les efforts sur les énergies renouvelables et la réduction des émissions.

Or, ils sont encore nombreux et parfois accordés en dépit des programmes d’abandon progressif des énergies fossiles et même si cela va à l’encontre des discours et promesses environnementales des Etats.

La question reste sensible, entre nécessité de focaliser les ressources vers les énergies renouvelables et présence encore très forte des hydrocarbures dans les économies modernes et émergentes qui ne permet pas d’arrêter du jour au lendemain la production de cette ressource.

En attendant, il n’y a plus grand-monde pour continuer d’espérer qu’il est possible de maintenir la hausse des températures à +1,5 degré, la fenêtre d’opportunités étant vraisemblablement désormais derrière nous. Il va donc falloir s’adapter à une nouvelle donne.



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