Lancé il y a trois ans, le chantier de la nouvelle antenne rennaise de l’Anssi vient enfin d’aboutir. L’agence de Vincent Strubel vient en effet d’inaugurer ce mercredi 22 novembre ses nouveaux locaux situés dans la capitale bretonne plusieurs mois après avoir reçu, au printemps dernier, les clés du bâtiment, et installé ses premiers agents.
Quelques mois plus tard, ils sont donc une soixantaine d’experts à y avoir leur bureau. Mais à terme le nouveau bâtiment doit abriter environ 190 personnels. Ce nouveau site doit contribuer “au renforcement de l’action de l’Anssi”, a indiqué dans un communiqué le cyber-pompier de l’Etat, jusqu’ici installé seulement à Paris et aux alentours, c’est à dire sur un site aux Invalides, à la Tour Mercure dans le 15ème arrondissement de Paris, et au Cyber Campus à la Défense (92).
Vivier d’experts
A Rennes, on trouvera ainsi des agents de l’Anssi travaillant sur des missions de connaissance de la menace, de détection, et de supervision des réseaux. Mais aussi des experts planchant sur des activités de recherche, notamment sur la sécurité des composants, des réseaux et protocoles, et des technologies sans-fils.
L’Anssi va également y loger son observatoire de la résilience de l’internet français.“En s’installant à Rennes, l’agence pourra compter sur un territoire dynamique et sur un vivier d’experts, alors que les besoins en recrutement dans le domaine de la cybersécurité s’accentueront dans les années qui viennent”, observe -t-elle.
Synergies
Comme le rappelle en effet le cyber-pompier de l’Etat, la capitale bretonne compte déjà des sites de la direction générale de l’armement, du ministère de l’lntérieur, du commandement de la cyberdéfense et de la direction interministérielle du numérique. Autant d’acteurs appelés à travailler davantage en synergie grâce à des locaux proches de quelques poignées de kilomètres.
“C’est un pôle régalien qui est en train de se mettre en place”, saluait d’ailleurs Guillaume Poupard, l’ancien directeur général de l’Anssi, dans une interview à ZDNET.fr en février 2020.
“Dans les années à venir, l’offensif et le défensif devront travailler ensemble, ajoutait-il. Je ne cache pas le fait que la présence de l’Anssi dans ce pôle permettra d’être en contact plus étroit avec des gens avec qui on travaille déjà très bien”, des coopérations devant permettre à terme “la mise en place d’une réelle coordination opérationnelle dans le traitement des attaques”.