Les échantillons lunaires des missions Apollo contiennent une précieuse ressource

Mauvaise nouvelle pour la mission lunaire historique


Même 50 ans plus tard, l’échantillon 79221 de sol lunaire ramené avec la mission Apollo 17 livre encore de précieuses informations sur la composition du régolithe et les matières premières qui pourront en être extraites.

Une nouvelle étude menée par le NRL (US Naval Research Laboratory) révèle en effet la présence d’hydrogène moléculaire dans l’échantillon, au niveau de vésicules d’apatite et de merillite (deux types de phosphate de calcium), ce qui ouvre des perspectives d’exploitation pour les besoins d’une colonie humaine sur la Lune.

La ressource pourrait donc être récupérée directement sur la surface de notre satellite naturel plutôt que d’être acheminée depuis la Terre, ce qui constituerait une très coûteuse opération.

La Lune inspectée sous toutes les coutures

« Identifier des ressources et comprendre comment les récupérer avant d’arriver sur la Lune sera d’un incroyable intérêt pour l’exploration spatiale« , indique la géologiste Katherine Burgess, du NRL.

Le laboratoire s’attache à étudier les interactions entre les roches (de la Lune mais aussi des astéroïdes) et l’hydrogène apporté par les vents solaires et réagissant avec certains composants de la matière lunaire.


La compréhension des mécanismes expliquant sa capacité à former de l’hydrogène gazeux (H2), de l’eau ou d’autres composants hydrogénés sera importante pour déterminer quelles sont les meilleurs sites et les méthodes d’extraction optimale en fonction d’un environnement donné, d’où l’importance de ces recherches pour la NASA puisqu’elles peuvent conditionner le choix des sites d’implantation de campements lunaires et, plus tard, extraterrestres.

Le NRL avait déjà utilisé des techniques de pointe pour mettre en évidence de l’hélium dans les échantillons lunaires et les nouveaux travaux ont permis de faire de même avec l’hydrogène.

Trouver les matières premières sur place

La localisation des échantillons récupérés par les missions Apollo, près de l’équateur lunaire plutôt que vers les pôles plus propices pour récupérer de la glace d’eau, confirme que l’hydrogène peut subsister dans le régolithe en dehors des zones polaires.

Récemment, le rover Pragya de la mission indienne Chandrayaan-3 a trouvé pour la première fois du soufre lunaire durant sa petite quinzaine de vadrouille à proximité du pôle sud.

Les études et expérimentations se multiplient en amont des missions du programme Artemis de retour d’humains sur la Lune pour exploiter les ressources locales et produire un maximum de matériaux sur place.



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