Le conseil d’administration de Twitter a finalement cédé à la demande d’Elon Musk, d’après un article du Washington Post publié mercredi 8 juin. Le réseau social prévoit désormais de donner accès au multimilliardaire aux montagnes de données nécessaires pour répondre à ses questions sur le nombre de faux comptes.
Lundi, le patron de Tesla a menacé dans un document officiel de retirer son offre d’acquisition du réseau social qui, selon lui, « résiste activement » à ses demandes d’informations sur les spams et comptes robotisés, ce que niait la plate-forme.
Mais le conseil du groupe californien devrait fournir à M. Musk « un flot de données comprenant les quelque 500 millions de tweets publiés chaque jour », peut-être dès cette semaine, d’après le quotidien américain. Le Washington Post fonde cette information sur une source anonyme, au courant des négociations. Contacté par l’Agence France-Presse, Twitter a refusé de commenter.
Nombreux rebondissements
En avril, M. Musk a déposé une offre de rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars (41 milliards d’euros), après de nombreux rebondissements et des messages très critiques du réseau social.
A la mi-mai, il avait annoncé suspendre l’accord passé avec le conseil d’administration – avant de réaffirmer son intention d’acheter la plate-forme –, faisant valoir ses doutes sur les données transmises par Twitter sur les spams et les faux comptes, ainsi que sur les mesures prises pour en limiter la prolifération.
L’accord de rachat oblige l’entrepreneur à mener à bien la transaction, à moins qu’il ne parvienne à prouver que le réseau social l’a trompé ou qu’un événement majeur ne change sa valeur. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars dans certaines circonstances.
Twitter estime que le nombre de faux comptes et de spams sur le réseau social représente moins de 5 % de ses utilisateurs actifs quotidiens. Mais M. Musk affirme que la méthodologie employée par la plate-forme n’est pas « adéquate » et qu’il doit mener sa « propre analyse ».
Si le conseil d’administration lui donne accès à toutes les informations, « cela mettra fin à cette impasse majeure », a commenté l’analyste Dan Ives sur Twitter.
A la Bourse de New York, l’action de Twitter oscillait autour des 40 dollars, mercredi, bien loin du prix de 54,20 dollars proposé par l’homme le plus riche du monde en avril.