le transport rapide à 1000 km/h est arrivé au bout du tunnel

le transport rapide à 1000 km/h est arrivé au bout du tunnel


La promesse était belle et de nature à stimuler les esprits : imaginer un système de transport terrestre très rapide (jusqu’à 1000 km/h) qui relierait de grandes agglomérations en quelques minutes ou dizaines de minutes.

Pour y parvenir, des capsules évolueraient dans des tubes dépressurisés permettant de réduire les forces de friction et d’atteindre ces grandes vitesses. L’idée, lancée dans les années 2010 par Elon Musk, avait fait des émules en quête de la conception des technologies ouvrant la voie à un transport Hyperloop.


Plusieurs entreprises se sont lancées dans l’aventure, de Hyperloop TT qui avait installé un centre de recherche en France, du côté de Toulouse, à Hyperloop One (qui a changé de nom plusieurs fois, de Virgin Hyperloop à Virgin Hyperloop One) portée par le soutien initial du milliardaire Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

Les présentations marketing étaient toutes plus alléchantes les unes que les autres, promettant de révolutionner le transport terrestre mais elles restaient souvent bien floues concernant le coût de tels projets ainsi que leur impact environnemental et la nécessité de construire le circuit de tubes nécessaires.

De beaux rêves d’ingénieur

Les projets ont avancé plus ou moins vite, certains pouvant faire la démonstration de prototypes de machines Hyperloop évoluant sur de courtes portions d’un circuit d’essai.

Hyperloop One DevLoop

Si l’intérêt et la dynamique étaient vifs jusqu’à la fin des années 2010, tout est retombé depuis avec la pandémie. Les difficultés de développement et la réalité économique de ces projets faramineux ont probablement fini par étouffer les attentes et les besoins de financements élevés requis.

Les entreprises ayant cru dans l’Hyperloop jettent l’éponge les unes après les autres et c’est maintenant au tour de Hyperloop One d’annoncer sa fermeture d’ici le 31 décembre 2023.

Hyperloop One

Rien n’était trop beau pour faire rêver en Hyperloop

L’entreprise va fermer ses bureaux et licencier ses salariés, tout en essayant de vendre ses derniers actifs. L’essentiel de la popriété intellectuelle accumulée reviendra à l’actionnaire principal DP World à Dubaï.

Hyperloop One, avec 450 millions de dollars levés auprès de différents investisseurs et le soutien initial de Richard Branson, était vue comme l’une des startups les plus capables d’aller au bout du projet de développement d’un système Hyperloop.

L’implacable réalité économique

L’entreprise n’a toutefois pas évité les écueils de sa jeune existence avec des querelles de leadership qui ont brouillé la stratégie et vu les cofondateurs partir rapidement, parfois pour fonder des entreprises concurrentes qui n’ont été qu’un feu de paille.

Hyperloop Elon Musk

Une vision prospective d’Hyperloop dans les années 2010

Malgré plusieurs tests importants réussis sur la piste d’essai DevLoop installée à Denver (Colorado), dont une tentative avec des passagers à bord mais à un tiers de la vitesse maximale promise, les difficultés ont continué de s’accumuler, l’entreprise étant en perpétuelle quête d’argent frais.

De l’excitation des débuts, il ne reste plus grand-chose. Même Elon Musk n’évoque plus guère de projet Hyperloop et les tunnels creusés par son entreprise The Boring Company servent plutôt à faire circuler des véhicules Tesla à petite vitesse à Las Vegas que des navette rapides.



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