Le Cybertruck a alimenté l’actualité de Tesla pendant 4 ans, alors même qu’il n’était pas lancé sur le marché. Mais depuis le 30 novembre 2023, le pick-up électrique au look invraisemblable est bien disponible et poursuit ses livraisons, en témoignent des photos et vidéos postées sur les réseaux sociaux.
Pour l’occasion, Elon Musk et ses équipes ont organisé un événement de lancement, et offert aux premiers journalistes et youtubeurs la chance de tester en avant-première le véhicule dans sa version définitive. Tous ont été particulièrement bluffés par la fidélité du produit final sur son concept initial, présenté en 2019.
Les médias n’ont pas été les seuls à le découvrir. Les premiers clients, qui avaient confirmé leur intention d’acheter le Cybertruck ces derniers mois commencent à en prendre livraison. C’est le cas d’un couple, à Austin aux États-Unis, qui ont accepté d’être filmés pour l’occasion.
Dans cet article, nous faisons le point sur tous ces avis du Tesla Cybertruck, un mois après ses débuts. Il y a beaucoup de positif, mais certains se montrent plus critiques et préoccupés par des défauts, à l’instar de la référence des youtubeurs tech : Marques Brownlee. Enfin, sur les réseaux sociaux, de nombreuses petites observations continuent d’être postées et nous vous avons sélectionné les meilleures.
Coup de coeur pour ses performances et son habitabilité
D’un essai à un autre, les journalistes se sont très vite mis d’accord sur l’excellente habitabilité du Cybertruck. C’est le cas d’Auto Express, qui explique avoir passé son essai sur l’un des trois siège arrière, l’occasion de profiter d’un espace aux jambes colossal, alors que le pick-up fait 5,68 mètres de long. L’espace est profitable pour les 6 places disponibles, qui partagent une excellente visibilité sur la route.
Il faut dire que le pare-brise est gigantesque, en témoignent l’essuie-glace et l’espace disponible sur le haut de la planche de bord. « Il y a des hectares d’espace à l’intérieur », ironisait Auto Express. « Si vous manquez de place dans le coffre, il est aussi possible de replier les assises des sièges pour ajouter de la place » remarquait Marques Brownlee.
Cependant, le journaliste Jamie Edkins de Carwow mettait en garde sur la chute de toit pour les sièges arrière, qui pourrait s’avérer basse pour les plus grands gabarits. Gare à la tête donc, d’autant plus qu’il s’agit d’un toit en verre, qui parcourt l’ensemble de l’habitacle. Le problème n’a jamais été souligné pour les places avant.
Du côté des performances, c’est encore un sans faute selon les premiers avis sur le Tesla Cybertruck. Tous les journalistes ont testé la version la plus puissante, avec 3 moteurs, 845 ch de puissance cumulée, 930 Nm de couple, et la promesse d’un 0 à 100 km/h abattu en seulement 2,7 secondes avec le mode « Best ».
Au résultat, un drag race organisé par Carwow dans lequel le Hummer EV, et ses 1 080 ch et 1 485 Nm de couple fut largement distancé. « C’est surnaturel, rien ne se déplace comme ça », commentait un autre journaliste du Daily Mail. Malgré ses plus de 3 tonnes et tous ses superlatifs, le Cybertruck reste un véhicule efficient, mentionnait le youtubeur et journaliste Jason Cammisa.
Des préoccupations sur le design et les commandes
Quelques points négatifs ressortent pourtant dans la vidéo de Marques Brownlee. Et notamment des préoccupations. Si les changements entre le concept et la version définitive du Cybertruck sont aussi rares, ils participent au fait que le pick-up électrique est particulièrement dangereux pour les autres usagers de la route et les piétons.
« Il y a pratiquement tout qui est anguleux », commentait le youtubeur spécialisé dans la tech. « C’est un gigantesque triangle d’acier inoxydable aux coins pointus », signalait-il en se penchant sur la silhouette et sur l’avant du véhicule avant d’ajouter que « ce n’est pas tous les jours que l’on va se prendre l’avant d’un pick-up en marche avant, mais nous avons quand même deux angles pointus d’acier inoxydable ».
Pour conserver un style totalement épuré, le Cybertruck a fait l’impasse sur les poignets de porte. Un autre point qui interroge Marques Brownlee, notamment en cas de gel. Si la carrosserie se retrouve congelée, alors il faudra faire en sorte d’atteindre le petit bouton permettant d’activer le mécanisme électrique d’ouverture de la porte. Et pas sûr que celui-ci soit suffisamment puissant pour désolidariser le panneau de porte du reste de la carrosserie.
Tesla se veut confiant sur ce point, mais le youtubeur n’est pas convaincu. « Si c’est vrai, c’est discutable », déclarait-il, après avoir ironisé sur l’état d’origine de Tesla, qui ne connaît pas vraiment les températures négatives : « c’est une entreprise californienne qui me dit ces choses ». Il en profitait pour critiquer l’acier inoxydable brut qui est particulièrement sensible aux traces de doigts.
Le dernier point concerne l’assemblage de ces immenses panneaux en acier inoxydable. L’utilisation du matériau en guise de carrosserie fait toute la singularité du Cybertruck, mais il n’en reste pas moins difficile à concevoir et à tordre de façon industrielle. Si bien que selon Marques Brownlee, chaque exemplaire approché « a des niveaux légèrement différents d’espacement des panneaux et de qualité de fabrication en général ». Précisons toutefois qu’il s’agissait de modèles de pré-séries durant l’essai du youtubeur.
Technologies : du virtuel, jusque dans la direction
Un chapitre important dans les essais et les découvertes du Cybertruck : l’appréciation sur les technologies. Toujours selon Marques Brownlee, l’écran tactile de 18,5 pouces est le plus intuitif qu’il ait connu à ce jour chez Tesla. Chez Auto Express, on le qualifie aussi de très réactif et facile à utiliser. À l’arrière, un autre écran est disponible, de 9,6 pouces. « J’ai découvert qu’avec lui on pouvait bouger le siège du passager avant », remarquait Marques Brownlee.
Le pick-up profite d’une interface inédite, et c’est tant mieux alors que la plupart des commandes sont numériques à bord, même pour ouvrir la boîte à gant. Face à une Model 3 restylée, le Cybertruck fait tout de même plus dans le classique, avec un klaxon sur le volant plutôt que via l’écran. « Cette fois, Tesla a vraiment ajouté des boutons sur le volant. Ce ne sont pas des commandes tactiles, il faut bien appuyer », remarquait Marques Brownlee.
La direction est électronique, autrement dit rien du volant n’est mécaniquement communiqué aux roues avant directrices. Cela a permis à Tesla de régler à sa guise la direction, sa précision et sa souplesse. Les journalistes précisaient qu’il fallait un temps d’adaptation, mais certains se montrent très convaincus.
« C’est plus fou que le design, ou que le logiciel », déclarait Marques Brownlee. « Il n’y a plus besoin de faire cinquante mille tours avec le volant, même pour manoeuvrer. Et les roues arrière directrices à 10 degrés offrent une vraie réduction de l’angle de braquage » ajoutait-il.
Jenna Ezarik confirmait que la direction était sa plus grande surprise. « C’est très sensible, c’est limite plus sensible que moi » ironisait-elle. « J’ai voulu tourner dans un virage et j’ai trop tourné. J’apprends », ajoutait-elle, de quoi se rendre compte de la réactivité de ce volant qui a besoin de bien moins tourner que la norme dans l’industrie. Même Peugeot, chez nous, ne fait pas aussi court dans les rotations de son volant.
Tesla semblerait avoir privilégié la simplicité pour les manoeuvres, avec un volant réactif, en délaissant le confort en ligne droite où le pick-up se montre sensible à la moindre correction de trajectoire. Marques Brownlee et Carwow partagent cet avis, mais jugeaient dans le même temps que l’amortissement piloté s’avérait plutôt confortable.
En ville ou pour se garer, le Cybertruck profite d’ailleurs d’une caméra à l’avant, qui n’existe pas sur les autres modèles de la gamme. Les caméras sont très importantes sur le modèle, et notamment à l’arrière. Car si la benne est entièrement fermée, la fenêtre arrière est totalement recouverte et il faut alors utiliser l’écran central pour regarder ce qu’il se passe à l’arrière.
Lors de leur réception du Cybertruck, le couple de clients à Austin faisait lui aussi la découverte de fonctionnalités dérivées de l’amortissement pneumatique. Sur l’écran central, il est possible de régler sous 3 hauteurs de caisse différentes le pick-up, pour un débattement de plus de 30 centimètres. En montant à bord, le mari déclarait : « je ne sais même pas quoi dire », alors que sa femme remarquait de son côté à découvrir un décapsuleur intégré à l’arrière de la benne.
Message principal de la vidéo de Jason Cammisa, la modernité du Cybertruck tient surtout dans la réflexion de ses équipes de développement à chercher à faire optimisé. L’efficience qui en ressort des batteries, du logiciel et des moteurs est salué à la manière d’Apple : « l’avantage, c’est que tout marche parfaitement ensemble », déclarait le journaliste.
En parlant des moteurs, le journaliste félicitait Tesla pour avoir choisi d’embarquer seulement un moteur à aimant permanent, préférant des moteurs à induction pour les moteurs supplémentaires des versions haut de gamme. « Ce sont des moteurs moins chers et moins gourmands en terres rares », expliquait-il.
Le Cybertruck est aussi le premier modèle de Tesla à passer à une architecture 800 volts, plutôt que du 400 volts. Un moyen aussi d’aller plus loin dans les puissances de recharge, et offrir une alimentation à bord du Cybertruck pour recharger tout type d’appareils, jusqu’à une autre voiture.
Les observations des internautes sur le Cybertruck
Le Cybertruck est magnétique.
Cybertruck steel is magnetic!
Thanks @ItsKimJava pic.twitter.com/SXpror5UOw— Greggertruck (@greggertruck) December 24, 2023
Le pare-brise est très loin des passagers.
The Cybertruck’s dash is massive. https://t.co/Li3ccqpDMu pic.twitter.com/6Ed00i3AxR
— Sawyer Merritt (@SawyerMerritt) December 23, 2023
Le pare-brise est aussi très grand avec son essuie-glace.
Not even worried about rainy Seattle after seeing greatness #Cybertruck #cyberwiper pic.twitter.com/q1ocIRFQIz
— Raphael (@PolarMETHOD) December 23, 2023
L’essuie-glace vu de l’extérieur.
Cybertruck’s BeastWiper in action 🌪️ pic.twitter.com/2z4j2STDjb
— Tobi Mülhauser 🍕 (@TobiMuelhauser) December 26, 2023
La trappe de la benne n’est pas électrique mais possède un système soft-close.
Did you know that the Cybertruck tailgate is a soft close? 📐📐 pic.twitter.com/4rRAMZ2U7H
— Tesla Raj (@tesla_raj) December 26, 2023
L’animation du bandeau lumineux à l’arrière.
Cybertruck lights “turn off” when it locks!
(R/Cybertruck U/Iamchristopherclark) pic.twitter.com/h6Iwv02NhI— Greggertruck (@greggertruck) December 26, 2023
La réaction des autres automobilistes au Cybertruck.
Cybertruck lights “turn off” when it locks!
(R/Cybertruck U/Iamchristopherclark) pic.twitter.com/h6Iwv02NhI— Greggertruck (@greggertruck) December 26, 2023
Les livraisons du Cybertruck ont débuté.
#Tesla #Cybertruck s are being produced – fit fast and furious – h/t to @JoeTegtmeyer for the great shots!!!! #Scale #GigaTexas pic.twitter.com/zPAISoP8M1
— InvestAnswers (@invest_answers) December 27, 2023
Une comparaison de taille du Cybertruck avec le Model Y.
Side-by-side view compared to a Model Y! #cybertruck pic.twitter.com/PcfMR1s77z
— paulclark (@pclark15) December 25, 2023
Le système de lavage de la caméra avant du Cybertruck.
Cybertruck front camera spray system 💦 wish my Tesla had one of these 👀 pic.twitter.com/FuvG6Kf3I2
— TESBROS (@teslabros) December 22, 2023
Le Cybertruck a connu son premier accident.
The Cybertruck damage:
CHP found both the Cybertruck was NOT using any autonomous driving features and the Toyota Camry was at fault in the accident. https://t.co/X4OSmQEQDN pic.twitter.com/MHZ8c6xigd
— Greggertruck (@greggertruck) December 29, 2023
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