D’après un rapport du cabinet d’analyse Trendfocus, Microsoft ferait pression sur ses partenaires OEM pour utiliser uniquement des SSD comme périphérique de stockage principal avec Windows 11 en 2023.
Microsoft va-t-il exclure les disques durs traditionnels pour démarrer Windows 11 ? C’est ce que suggère un rapport du cabinet d’analyse Trendfocus qu’a pu consulter nos confrères de Tom’s Hardware. Selon ce rapport, Microsoft est en train de forcer ses partenaires OEM à ne plus utiliser de disque dur comme support de stockage principal et de passer au SSD. Cette obligation serait appliquée en 2023.
Ce changement est important car, pour l’instant, la configuration minimale requise pour Windows 11 ne mentionne pas l’utilisation d’un SSD. Elle exige juste une capacité de stockage de 64 Go.
Toutefois, Microsoft précise que deux fonctions de Windows 11 nécessitent un SSD : DirectStorage pour réduire le temps de chargement des jeux vidéo et le sous-système Windows pour Android. Mais ces fonctions ne sont pas obligatoires, donc vous pouvez actuellement utiliser Windows 11 avec un disque dur. Les contraintes du système se situent principalement au niveau du processeur et de la puce de sécurité TPM.
Les SSD sont devenus majoritaires en 2021
Si jamais Microsoft oblige les constructeurs à choisir un SSD comme support de stockage principal, cela n’aurait pas de conséquence critique pour la plupart des ordinateurs. En effet, les SSD ont rattrapé leur retard sur les disques durs et les ont même dépassés en termes de livraison en 2021, d’après le cabinet d’analyse Statista.
Ainsi, les ordinateurs portables sont désormais majoritairement livrés avec un SSD, ainsi que les machines pour joueurs qui les utilisent comme stockage principal, souvent en association avec un disque dur comme stockage secondaire. Les SSD ont comme atout leur vitesse de transfert, qui attendra 13000 Mo/s avec les futurs modèles PCIe Gen5. Mais les disques durs se distinguent par un meilleur rapport capacité/prix et surtout des capacités nettement plus élevées. Ainsi, Western Digital a annoncé le premier modèle de 26 To destinés aux data centers. Ces arguments expliquent aussi pourquoi les utilisateurs de NAS continuent à les préférer aux SSD.
Même si le prix des SSD a considérablement baissé ces dernières années (comptez environ 90 euros pour le modèle 1 To M.2 le moins cher), ils restent globalement plus coûteux que les disques durs, ce qui peut poser un problème pour les machines d’entrée de gamme. Selon Trendfocus, le remplacement d’un disque dur de 1 To par un SSD au prix équivalent conduirait à choisir un modèle de 256 Go, une valeur jugée insuffisante par les partenaires OEM. D’après les propos recueillis par Tom’s Hardware, ils tentent de repousser l’échéance à 2024 pour les machines de bureau et pour celles destinées aux marchés émergents. Reste à voir si Microsoft écoutera ses partenaires et changera d’avis.
Source :
Tom’s Hardware