Tout comme pour l’adoption de l’USB-C sur son iPhone 15, c’est sous la contrainte qu’Apple opère une modification historique sur son AppStore en préparant son ouverture à la concurrence, comme l’oblige désormais la législation européenne.
Apple a tout tenté pour échapper aux règles européennes, mais si la marque souhaite continuer de vendre ses produits et services sur l’un des marchés les plus importants, elle se doit de se plier aux nouvelles règles de la concurrence européenne, et cela passe par l’ouverture de son écosystème aux marchés applicatifs tiers.
Pour autant, cette ouverture réalisée sous la contrainte ne devrait profiter qu’aux régions qui ont légiféré à ce sujet. En clair, Apple se prépare à scinder son AppStore en deux : une version restreinte qui ne changera pas de la version actuelle et qui ne proposer que des applications et services selon les conditions actuelles de l’AppStore et son système de commissions, et une version dédiée au marché européen. L’idée est d’éviter que le reste du monde puisse profiter de l’ouverture et de voir ainsi s’échapper des commissions au passage.
Apple prépare donc un AppStore spécifique au marché européen, qui permettra aux utilisateurs d’installer des applications depuis des sources tierces. La mise en place se conformera à la date butoir de la DMA fixée au 7 mars 2024.
Pour Apple, cela signifie la fin d’une manne financière énorme en Europe, et la décision pourrait faire tache d’huile dans les mois à venir. Il n’est pas impossible que d’autres pays se calquent sur les lois européennes pour contraindre Apple à ouvrir iOS plus largement à travers le monde.
Avec cette mesure, c’en est fini du monopole d’Apple sur iOS, du moins jusqu’à ce que la marque ne trouve une nouvelle parade.